Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 150]

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s'écouler libremen t sur tout leur pourtour. Sa section annulaire ne devra point cependant être plus grande que la section de la conduite. Les enveloppes excentriques, dont on a fait souvent usage et qui ont donné de bons résultats, s'appliqueront fort bien aux ventilateurs nouveaux. D'un ventilateur à

A FORCE CENTRIFUGE.

NOUVEAU VENTILATEUR

Les figures 6 et 7 suffisent pour faire comprendre

pavillon unique, l'appareil simple, sans qu'une description nouvelle soit

nécessaire.

Je l'avais placé, afin d'en pouvoir mesurer l'effet utile, dans un tambour en tôle de forme cylindrique, qui est représenté dans les dessins. Sur le fond du tambour étaient deux ouvertures rectangulaires dont on réglait la hauteur au moyen de deux plaques à coulisses. Je mesurais donc aisément la section des orifices d'écoulement, en même temps qu'un manomètre à eau don-

nait la pression. L'axe du plateau mobile ne portait pas de poulie à son extrémité, mais recevait, par l'intermédiaire d'une fourchette et d'un toc, le mouvement d'un petit axe supplémentaire, placé sur la même ligne

et maintenu par deux paliers. Sur celui-ci agissait la courroie d'une machine locomobile de la force nominale d'un cheval. Après avoir fait marcher le ventilateur, je le débrayais et j'adaptais un frein de Prony au petit axe.' Deux causes ont rendu ces expériences moins précises et moins concluantes crue celles dont j'ai exposé en détail les résultats. s° Il était malaisé de maintenir le frein en équilibre, à cause de la grande vitesse de rotation de la poulie qui le portait. 2° Un mouvement général de gyration s'établissait dans le tambour, et les

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jeter de l'incertitude sur le calcul de la dépense, établi comme je l'ai expliqué plus haut. Voici d'ailleurs les nombres qui correspondaient à peu près au maximum d'effet. La pression de la vapeur étant montée de 5 atmosphères et demi à6 atmosphères, la locomobile a fourni un travail d'environ i o5 kilogrammètres par seconde. Dans les mêmes conditions de pression et de vitesse, les deux portes du tambour offrant un orifice total de 0mq0560,

la tension de l'air produite par le ventilateur faisait moyennement équilibre à une charge d'eau de 60 millimètres. En prenant o,68 pour coefficient de contraction, i kilogramme, 2 pour le poids du mètre cube d'air

et en employant pour évaluer le débit les formules précédemment posées, on trouverait que le volume d'air comprimé en chaque seconde était om.°,772, et le travail utile effectué 46 kilogrammètres, ce qui donnait un rendement de 44 p, too. Je dois en terminant témoigner de vifs remerciements

MM. Barbier et Daubrée, fabricants de machines à Clermont. Ils m'ont aidé dans la construction de mes appareils et c'est grâce à leur grande obligeance et à leur concours que mes expériences ont pu être exécutées.

jets, au lieu d'être normaux aux orifices, affectaient des directions obliques. Cette dernière circonstance pouvait TOME XVII, 1860.