Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 50]

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DE CLERMONT-FERRAND.

TRAVAUX DU LABORATOIRE

Pour l'analyser, on l'a attaqué au creuset de platine par le

carbonate de soude, et l'attaque a été reprise par l'acide chlorhydrique, qui a dissout les bases et laissé la silice. Dans

la dissolution, après avoir ajouté de l'acide nitrique pour peroxyder le fer, on a dosé l'alumine, le fer et la chaux par les procédes ordinaires et l'on s'est contenté de doser les alcalis par différence. La présence d'une certaine quantité d'acide titanique a été constatée, d'abord par l'aspect lustré du précipité de silice, et la difficulté qu'il a éprouvée à filtrer ; puis, d'une manière plus rigoureuse, parce qu'ayant repris par l'aeide chlorhydrique le précipité de peroxyde de fer et d'alumine donné par l'ammo-

niaque, l'ébullition a fait paraître dans cette dissolution un léger dépôt. On a obtenu-: Silice, mélangée d'acide titaniTm.

.

,

.

Alumine

Protoxyde de fer, mélangé d'acide titanique Chaux. Magnésie., Alcalis Eau.

44,67 25,67 14,13 4,20

traces. 2,3

100,00

Eaux troubles des laveries de Rosier et de Mioche (concession de Eoure). Quelques expériences ont été faites sur les quantités de matières argileuses tenues en suspension dans les eaux troubles des laveries où les minerais de plomb argentifère des exploitations de Roure et de Mioche (district des environs de Pontgibaud ), subissent la préparation mécanique, dans le but d'étudier la question de la clarification de ces eaux. On a trouvé par filtration qu'un litre d'eau recueilli, le u /juin 856, à la sortie de la laverie de Rosier, contenait 3g,525 de dépôt argileux insoluble. Cette eau, recueillie au débouché de la rigole d'écoulement dans la rivière de la Sioule, après un parcours de 2.40 0 mètres dans cette rigole, n'a plus laissé sur le filtre que 0,255. Enfin, la même eau, puisée à la sortie de la laverie, a été laissée en repos, dans un tonneau, pendant une durée de 8 heures. Le dépôt qu'elle tenait en suspension n'a plus pesé alors que 0'095 par litre.

iii

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Le chlorure de barium, versé dans l'eau filtrée, a dénoté, par un précipité sensible, la présence de l'acide sulfurique.

De l'eau provenant du débourbage de la mine de Mioche recueillie en e 858, près de la Sioule, et après un parcours

de 2,000 mètres dans une rigole, a laissé sur le filtre un dépôt grisàtre pesant 0,77 par litre. Le chlorure de barium n'a indiqué dans cette eau qu'une quantité extrêmement faible d'acide sulfurique.

Eaux minérales.

Eaux de Roddes. A Roddes, près Ambert, est une petite fontaine d'eau minérale froide, renfermée dans un pavillon, et qui, pendant l'été, se vend dans la ville comme boisson de table. Une analyse de cette eau a été faite sur quelques bouteilles envoyées par le propriétaire de la source.

Le résidu de l'évaporation de e litre ,./2 , composé pour la plus grande partie de carbonates, a été repris par l'eau qui a dissous les sels alcalins, puis par l'acide chlorhydrique, qui a laissé un dépôt de silice indissous. Dans la dissolution chlorhy-

drique, on a trouvé et l'on a dosé par les procédés ordinaires du fer, de la chaux, de la magnésie, une très-petite quantité d'alumine. Dans la dissolution aqueuse, en a reconnu l'existence du chlore, au moyen du nitrate d'argent, et d'une petite quantité d'alcalis formée presque entièrement de soude. Dans le liquide réduit en volume par une évaporation partielle, le chlorure de barium n'a décelé que des traces d'acide sulfurique.

On n'a pas aperçu d'indices d'arsenic en essayant l'eau par l'appareil de Marsch.

Pour doser l'acide carbonique, on a d'abord saturé d'ammo-

niaque l'eau d'une bouteille, aussitôt après l'avoir débouchée; puis on a précipité l'acide carbonique par le chlorure de barium.

Voici les résultats obtenus rapportés à I. litre, et en admettant que les sels minéraux soient à l'état de bicarbonates ; TOME

VIE

iS6o.