Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 137]

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LAVAGE DE LA BOUILLE

AUX MINES DE EBASSAC.

des produits du lavage fait voir que les impuretés de la houille se composent de trois éléments i° Des schistes purs ou charbonneux. 2' Des pyrites quelquefois en cristaux, quelquefois en paillettes d'une ténuité excessive. 5° De l'argile qui se délaye dans l'eau en entraînant avec elle des parties charbonneuses. Le premier de ces éléments provient surtout des matières étrangères mélangées à la houille, le second et le troisième, au contraire, font partie de sa composition

sont amenés au quai de chargement à une faible distance du parc (15o mètres environ) et versés directement dans les grands wagons circulant sur l'embranchement reliant la mine à la voie principale de la ligne de Nevers à Brioude. Les wagons chargés de menu, au contraire, sont conduits à l'un des deux ateliers de lavage et de carbonisation situés sur les bords de l'Allier à une distance de 2 kilomètres environ (1). Une rampe artificielle, sur laquelle les chevaux peuvent traîner les wagons, permet de les remonter au niveau supérieur de cet atelier. La houille est versée sur un plancher établi à ce niveau, c'est-à-dire à 5m. o au-dessus du sol. Dans toutes les opérations subséquentes elle n'a plus qu'à descendre jusqu'après sa transformation en

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intime. Nous verrons dans le chapitre suivant quelle est la proportion relative de ces éléments. Si les schistes sont faciles à séparer de la houille par un lavage même imparfait, il n'en est pas de même

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des pyrites et de l'argile qui exigent pour leur séparation des procédés très-énergiques et des soins tout

coke.

particuliers. La houille de Bouxhors présente donc toutes les difficultés que l'on peut rencontrer dans cette opération. Aussi, en décrivant le procédé employé aux mines de Brassac, nous examinerons la question à un point de vue tout à fait général, et ce procédé pourra être simplifié quand, par la suppression d'un ou deux des éléments indiqués, l'épuration deviendra plus facile. Maintenant que nous avons fait connaître la nature de la houille soumise au lavage, nous entrerons dans

de l'atelier ; la fig. ile plan, les fig. 2 et 5 des élévations sur deux faces différentes. EE ( fig. o ) est le chemin de fer amenant les wagons de la mine à une hauteur indiquée sur la fig. 1 2 , correspondant au niveau N N, obtenu au moyen de la rampe artificielle dont les remblais s'appuient contre le mur de soutènement M. Un plancher, établi à cette hauteur, reçoit les

les détails de l'opération, en donnant d'abord la des-

La Pl. III, fig. lo, ii et 12, représente l'ensemble

houilles menues. Le lavoir est compris entre les niveaux D et G. Il est mis en mouvement par une machine à vapeur placée en A; B est l'emplacement de la chaudière, de l'autre côté de A est le logement du sur-

cription de l'atelier et des appareils employés.

Lavage de la houille. Ateliers de lavage et de fabrication

de coke.

Nous avons dit que la houille, après avoir été divisée

en diverses qualités par un criblage préalable, était chargée dans des wagons d'une contenance de 3 mètre cube. Ceux qui sont chargés de gros et de gailletterie

(1) Il peut paraître extraordinaire que l'atelier de lavage soit aussi éloigné de la mine ; mais les fours à coke avaient été construits longtemps avant que l'on eût pensé à la création du chemin de fer, et à cette époque il y ayait de grands avantages à les réunir aux magasins situés sur les bords de l'Allier. L'atelier de lavage a été ensuite naturellement réuni aux fours qui d'ailleurs sont reliés par un embranchement spécial à la ligne de Nevers à Brioude.