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Leibnitz.
Buffon.
ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
HISTORIQUE.
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De cette même hypothèse d'une fluidité initiale, Newton déduisit, par le calcul, l'aplatissement que devait présenter le sphéroïde terrestre (1), et Halley
vaincre ; mais ils frappèrent l'imagination de la manière la plus vive, et par suite ils provoquèrent des observa-
adopta cette idée. Plus tard, Leibnitz s'inspirant à la fois des idées de Descartes et des observations si judicieuses de Stenon, écrivit un ouvrage qui, malgré la rareté inévitable des faits sur lesquels il repose, porte toute l'empreinte du génie qui l'a conçu (2). C'est à cette source, on ne peut le méconnaître, que l'illustre auteur des Époques de la nature puisa ses inspirations les plus profondes (5). Les ouvrages de Buffon, tout en excitant au plus
avaient soulevés (1).
haut degré l'attention , ne pouvaient cependant con-
tions précises destinées à résoudre les doutes qu'ils Ce n'est, en effet, qu'a la fin du. siècle dernier, l'époque même où la chimie voyait s'ouvrir un horizon si nouveau par les découvertes des Lavoisier, des Schéele, des Priestley, des Cavendish, que l'histoire du globe commença aussi à se dégager des systèmes préconçus et que l'observation tendit à y prendre la place
qui lui appartient. Les faits exacts que des hommes doues du génie d'observation, tels que Agricola, Bernard de Palissy, Stenon , avaient signalés antérieurement, étaient restés comme noyés dans un océan d'hy-
pothèses. Les notions sur l'histoire de la ierre que de Descartes a comme deviné plusieurs faits généraux que l'observation a depuis lors établis. (i Feignons que cette terre a été autrefois un astre... en sorte
qu'elle ne différait en rien du soleil, sinon qu'elle était plus petite... Au-dessus de la croûte intérieure fort pesante, de laquelle viennent tous les métaux, est une autre croûte de terre moins massive qui est composée de pierres, d'argile, de sable et de limon. . Ce n'est pas le seul argent-vif qui peut amener soit les métaux de la terre intérieure à l'extérieure, les esprits et les exhalaisons font le semblable au regard de quelques-uns , comme le cuivre, le fer et l'antimoine. n Édition française de t668 IV° partie, § 2, Ah. et 72. (i; Principia malhematica philosophice naluralis. 1667.
(2) Leibnitz donna un premier aperçu de la dissertation
connue sous le nom de Prologcea dans les Acta ond,ilorum au mois de janvier 1695; mais ce n'est que trente trois ans après sa mort, en 17119, l'année même où Buffon fit paraître les trois premiers volumes de I Histoire naturelle, que la Protogcea parut en entier. Cet ouvrage remarquable n'a été traduit en français que tout récemment par NI. le docteur Bertrand de Saint-Germain. (5) La Théorie de la terre date de 1749. Les éiaques de la nature ne. parurent que près de trente ans plus tard, en 1778. Avant Buffon , Mairan avait développé l'idée de la chaleur centrale à un point de vue particulier.
publia l'émule de Buffon comme historien de la nature, Linné, ne présentent que le résumé des faits connus et des idées qui avaient cours à cette époque (2). De Saussure (5), Pallas (4) et Werner inaugurèrent par des travaux à peu près contemporains l'ère de la qé,logie positive, et tous trois désapprouvant avant tout la hardiesse de Buffon réagirent contre ses idées, même dans ce qu'elles avaient de fondé (5). Les deux preL'influence que Buffon a exercée sur les progrès de la géologie a été hautement reconnue par M. Élie de B., aumont. Leçons de géologie pratique. p. A. S'ysierna waturce. 1775. (5) De Saussure, né en 1740, commença ses voyages en 1760 et publia en 1779 les premiers volumes de son Voyage dans les
Alpes, où il a consigné tant de faits importants qui ont servi comme de fondements à la géologie. Pallas publia en .777 ses Observations sur les montagnes, et peu d'annees après la relation de ses longs voyages. ces trois grands observateurs admettaient, comme l'avait
fait Linné, que tous les terrains ont été formés par voie aqueuse et que les phénomènes volcaniques sont de purs accii-
Ère de la géologie
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