Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 31]

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DU PLATINE ET DES MÉTAUX

QUE L'ACCOMPAGNENT.

tivetnent considérables, et le couler en lingotière comme un métal d'une fusibilité ordinaire. Le combustible que nous avons employé le plus sou-

cet appareil de manière à leur donner la disposition main le figurée dans notre dessin , puis, tenant à chalumeau, on ouvre le robinet H (fig. i o) , on donne

vent ,est le gaz de l'éclairage. Cependant on peut se servir de l'hydrogène qui donne même une chaleur ,plus considérable, au moins quand il est pur. La combustion est alimentée par un courant d'oxygène, et la distribution des gaz se fait avec le chalumeau de la fig. 1 o, sur la description duquel nous ne reviendrons

un assez faible courant de gaz combustible et, en tournant le robinet 0 (fig. Io), l'oxygène nécessaire pour le brûler. On plonge alors la flamme dans l'appareil par le trou P (fig. 8), de manière à éviter une petite

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Combustible.

pas. Nous ferons remarquer seulement que pour fondre des quantités assez considérables de platine, 19 à 15 kilogrammes par exemple, il faut que les robinets de cet appareil, surtout celui qui amène le gaz de l'éclairage, soient d'une section considérable, laissant 1 centimètre carré ou au moins 75 millimètres carrés d'ou-

verture pour le débit du gaz. Le bout de platine du chalumeau ou plutôt le trou par où s'échappe l'oxygène

doit alors avoir 2 millimètres au moins de diamètre. On doit pouvoir donner une pression de 4 à Io centiFours en chaux.

mètres de mercure au gaz oxygène. Le four (voyez fig. 8) où se fait la combustion est en chaux cerclée avec des fils de fer. Il se compose de deux parties : 10 la voûte AA prise dans un morceau de chaux

cylindrique, légèrement cintrée à sa partie inférieure et percée en Q d'un trou conique par où pénètre le chalumeau CE; 2' d'une sole B creusée dans un autre morceau de chaux également cylindrique. On doit lui donner une profondeur telle, que le platine fondu y occupe une épaisseur de 5 à 4 centimètres au plus. A la partie antérieure D, qui doit faire une légère saillie, on pratique avec une râpe une rainure, légèrement inclinée en dedans, qui doit en même temps servir de trou de coulée et d'issue pour la flamme. Pour faire une fusion, on ajuste les diverses pièces en chaux de

explosion

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qui pourrait endommager l'appareil. On

chauffe lentement les parois du four en augmentant peu

à peu la vitesse des gaz, jusqu'à ce qu'on ait atteint le maximum de température. Avec une lame de platine

qu'on introduit par le rampant D (fig. 8), et que l'on met sur le jet de gaz, on voit où est fixé le maximum de température, c'est-à-dire le point où la fusion se fait le plus vite; on l'abaisse ou on le relève au besoin en desserrant la vis P (fig. 20) et abaissant ou élevant l'orifice

du bout de platine qui amène l'oxygène. On assujettit la vis et l'on introduit peu à peu le platine par l'ouver-

ture D. Si ce platine est en lames minces de moins d'un millimètre d'épaisseur, on a à peine le temps de les amener sous le dard. On les voit disparaître et fondre presque au moment où elles entrent dans le four. L'oxy-

gène doit arriver avec une certaine pression, de 4 à 5 centimètres de mercure environ, et doit animer le platine d'un mouvement giratoire, ce qui régularise la température dans toute sa masse.

Quand on ne veut pas couler le platine, la fusion étant complète, l'affinage-terminé, ce que l'on voit à ce qu'il ne se forme plus de matière vitreuse à la surface du platine, on diminue peu à peu la vitesse des deux gaz, laissant toujours dominer le gaz réducteur, mais en très-léger excès. Ce gaz détermine une production d'eau ou d'acide carbonique très-rapide aux dépens du gaz combustible et de l'oxygène dissous dans le pla-.