Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p. [Image 831]

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1877 .

COQUAND . — CALCAIRES BLANCS JURASSIQUES .

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la rareté des fossiles ; notons en passant, que ni la collection de M . Gény, ni celle de M . Caméré ne contiennent un seul fossile de l' horizon de l'Ammonites tenuilobatus . L'équivalence des couches crétacées supérieures au Cénomanien est peu assurée, et dans le terrain tertiaire même il-'y a d ' autre indice de rapprochement entre les couches de Vence et d ' Antibes d ' une part, et celles de La Palarea de l'autre, que la présence, dans les premières et au-dessus des secondes, de la Rotulania spirulcea ; ce qui n'est pas suffisant pour conclure avec certitude que la série de Vence est réellement représentée dans la série comprise entre les couches à grosses Nummulites du col de Braus (et de La Mortola) en bas, et les, grès de la vallée de Contes (ou de l ' Est de Menton) en haut ; et cependant cette conclusion semble nécessaire si ces grès représentent réellement le Flysch. M . Coquand pense que les gypses vus dans la matinée sont des gypses triasiques amenés là par une faille. M . Collot partage cette opinion ; il se fonde sur l'aspect de la roche et sur la présence, au-dessus du gypse, d'un lambeau d'un calcaire ayant complétement l'apparence de certains calcaires blancs, rubannés, tout à fait spéciaux à l'Infrà-lias du Midi de la France. M . ¶ournoulUr rappelle qu'il existe en Italie des gypses miocènes ; mais ils n'ont pas l'aspect de celui de Cimiers. M . Hébert n'admet pas volontiers l'origine épigénique du gypse : à Dax, par exemple, où il est associé au sel gemme ; mais ici cette explication lui paraît assez vraisemblable. M . Coquand présente quelques observations sur les calcaires blancs jurassiques du Midi de la France: Il a attendu, avant d ' en parler, que la Société ait pu examiner dans les environs de Vence, dans les carrières de la Sine, ainsi que dans les montagnes des environs de Nice, les fameux calcaires blancs à Cidaris glandifera, Terebratula Moravica et Diceras Luci, qui depuis les Cévennes jusqu'au delà de Menton forment une bande remarquable par l ' uniformité de ses caractères pétrographiques et par sa superposition constante à un puissant étage de dolomies, qui repose lui-même sur la zone à Ammonites polyplocus et A . tenuilobatus. Rapportés dès 186 : à l'étage corallien par M . Coquand, ces calcaires blancs, qui se présentent toujours au-dessous du Valanginien à Natica Leviathan, avaient été considérés jusqu'à ces dernières années comme