Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 289]

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GÉOLOGIE DE PLOMBIÈRES.

Certains cristaux de baryte, très-petits, mais d'ailleurs assez fréquents, nous ont paru appartenir à la forme primitive modifiée par deux légères troncatures sur les angles, et qui est indiquée comme très-rare (1). Souvent aussi la forme dérive du prisme rhomboïdal droit (2). Nous avons également trouvé la chaux fluatée en

L'halloysite est apparue lorsque cette formation de quartz et de spath-fluor était éteinte; elle représente à un degré supérieur d'énergie un transport de matières silicatées, qui se continue sans doute encore de nos jours sur des proportions excessivement réduites.

magnifiques cristaux formant des dodécaèdres parfaits, forme indiquée comme très-rare dans les ouvrages de minéralogie (3). Les filons de quartz ont exercé une action de solidifiModifications exercées sur le granim cation et de pénétration sur les granites avoisinants. 10 Par les dépôts Les dépôts de fluor ont exercé une action de décomde quartz; 2 Par les dépôts position qui paraît être l'origine de la formation des de spath fluor. La

transformation du granite

en aval de Plombières ne parait pas dériver

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h alloy sites.

Il ne paraît pas cependant qu'on doive attribuer à cette origine la transformation du granite en arènes,

que l'on peut observer en aval de Plombières, sur

d'assez vastes étendues : l'action signalée dans le parade la même cause. graphe précédent s'exerce dans une sphère très-limitée. En étudiant les nombreux filons mis à découvert par Ordre dans lequel les travaux de captage. on peut essayer d'établir l'ordre se sont succédé les dépôts formés dans lequel se sont faits les dépots de substances mipar les sources nérales que nous avons signalés. minérales de Plombières. Le quartz paraît avoir constitué le premier dépôt ; le spath fluor est venu ensuite couvrir le quartz, tout en alternant parfois avec lui ; toutefois, il est manifeste que l'activité du dépôt quartzeux était considérablement diminuée lorsque le spath fluor s'est déposé. (1) Dufrénoy. Traité de minéralogie, t. lI, p. 182, et atlas, fig. 76. (s) Dufrénoy. Atlas, fig. 89, sauf les modifications placées entre les faces M M'. (3) Dufrénoy. T. LI, p. 268.

Il est remarquable que les filons ou les fentes corres- Diversitéd'aspect des liions pondant aux sources minérales présentent des aspects ou fentes par lesqueiles très-divers : certaines sources proviennent de filons où émergent sources domine le quartz ou le spath fluor ; pour d'autres l'hal- les minérales. loysite est caractéristique ; enfin le granite n'est nullement altéré au bord de quelques fentes très-nettes par lesquelles s'écoulent des sources très-chaudes et trèsabondantes. On peut expliquer ces anomalies apparentes en ad- Explication proposée pour mettant que les incrustations de quartz et de spath ces anomalies. fluor, abondantes dans la première période, ont bouché

les premières fentes par lesquelles surgissaient les sources : elles ont alors cherché une issue par d'autres fentes, qu'elles ont remplies d'halloysite et de débris arrachés à la formation précédente ; enfin, ces fentes s'étant elles-mêmes obstruées, elles ont trouvé d'autres

fractures par lesquelles elles se sont écoulées sans pouvoir altérer même les parois granitiques avec lesquelles elles étaient en contact. Cette explication est d'autant plus plausible que les sources les plus chaudes, les plus abondantes, appartiennent à cette dernière catégorie (sources Bassompierre, des Capucins, etc.), tandis que les filons remplis de spath fluor, de quartz, d'halloysite, donnent nais-. sance à des sources seulement tièdes et très-peu abondantes (sources Simon, de Luxeuil, etc. ). L'étude du détail de chaque filon, des couches qui le composent, peut fournir des arguments à l'appui de cette explication.