Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 198]

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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.

à l'est, au sud et à l'ouest du pourtour du gîte. Il se compose de bancs alternatifs de grès jaunes friables et de poudingues faciles à désagréger. Terrain tertiaire Ces roches sont identiques d'aspect à celles du termoyen redressé autour ram tertiaire moyen des environs de Boghar et cl'Aïndu rocher de sel. Seba ; aussi nous leur assignerons le même âge géolo-

gique. Les grès sont à grains quartzeux et à ciment marneux jaunâtre ou rougeâtre, surtout auprès du sel. Le poudingue renferme de nombreux galets de calcaire subcristallin, café au lait clair, dont on voit des cou-

ches en place dans le terrain secondaire du djebel Oukeïl.

Vers le nord-est, les couches tertiaires se redressent contre la masse salifère et sont horizontales à une faible distance. Au sud-ouest, le long de la rive droite de l'oued Melah qui vient baigner le pied du rocher de sel, les couches tertiaires sont redressées presque verticalement contre la masse saline, et plongent cependant aussi au nord-est (Pl. IlI, fig. 6). Au sud-est dans le cirque (e) les couches tertiaires se relèvent contre le bord extérieur de la masse salifère, et un arrachement a déterminé dans ces couches la formation du cirque (e) ainsi que l'indique le croquis (Pl. III, fig. 2). Le sommet (a), de la crête tertiaire s'élève à 8 ou io mètres au-dessus du fond du cirque dans lequel on remarque les affleurements parallèles des couches de grès et de poudingues. Ces couches sont dirigées N. 115° E.m et plongent au S. 25° O. m sous un angle qui se rapproche d'autant plus de la verticale qu'on est plus voisin du gîte de sel. Au contact de ce dernier, les couches tertiaires plongent même un peu au N. 25° E. m, par suite d'une inflexion verticale (Pl. III, fig. 3). La stratification qui en résulte semble avoir été communiquée à la zone de

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contact du magma gypsosalifère sur 5 à 4 mètres de large ; mais au delà toute stratification cesse sur le magma.

Le terrain secondaire se montre au jour en contact immédiat avec la roche salifère, sur le côté nord du pourtour de cette dernière. Il commence à la partie inférieure par le conglomérat formé de débris de roches secondaires et dont on a déjà parlé au commencement cet article. Les couches de ce poudingue sont relevées par la masse de sel gemme, ainsi que l'indique la fig. 4, Pl. III. Elles supportent en stratification concordante des couches de quartzites très-durs, d'un gris clair en dedans, brun au dehors, ayant chacune i à 2 mètres de puissance. Sur le prolongement du rideau que ces poudingues déploient à la surface de la masse salifère, on observe des assises presque verticales de calcaire gris bleuâtre très-compacte avec bancs de marnes schis-

teuses et de quartzite intercalés. Ces roches ont le fa- Filets de. pyrite cies des roches crétacées de la Chin. Nous avons men- dansdeiZilernes tiormé , page 364, les fossiles trouvés au rocher de qu?'éntacaciése:e, sel par M. Renon., ils indiquent que les marnes secon- le rocher de sel' daires encaissantes appartiennent à la craie chloritée. Tout près du contact du magna salifère nous avons observé dans les marnes crétacées un filet de pyrite de cuivre de 2 à 5 millimètres d'épaisseur. Ces marnes sont elles-mêmes recouvertes de taches vertes de carbonate de cuivre. Ces indices cuprifères paraissent n'avoir aucune suite en profondeur. Le gardien du poste du rocher de sel y a exécuté quelques fouilles qu'il a abandonnées à cause du peu d'importance du gîte. Au milieu du magma gypsosalifère, on remarque aussi

des enclaves de calcaire secondaire noir, en couches régulières et presque verticales telles que ab (fig. 5, Pl. Iii). Ce sont des coins qui n'ont aucun rapport de