Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 307]

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576 EXPLOITATION DES MINES ET MÉTALLURGIE EN TOSCANE

fer, et comme elles, elles attirent le barreau aimanté. Leur densité moyenne est de 2 ,80. Quelques-unes trahissent

par des efflorescences verdâtres la présence du cuivre.

La quantité de ce métal utile qu'elles renferment va jusqu'à 1 1/2 à 2 p. zoo à la Fucinaja , mais ne dépasse pas 1/2 p. zoo à la Gherardesca. Elles contiennent beaucoup de fer, 3o à 52 p. zoo, et généralement 2 1/2 à 3 p. zoo de plomb, riche à z ou 1 1/2 millième d'argent, soit 2g,5o à 5 grammes d'argent aux zoo kil. de scories. Ces scories ne sont bien attaquées que par les acides concentrés et si on les porphyrise soigneusement. La quantité de silice qu'elles renferment est de 5o p. ioo environ. Aux métaux ci-dessus rapportés, il faut joindre le zinc, qui se révèle souvent en grande quantité par des efflorescences blanchâtres, mais dont

la proportion moyenne dans les scories ne dépasse guère 3 p. oo ; enfin le cobalt et le manganèse, mais

rarement, et à l'état de trace seulement. Le soufre n'existe pas d'ordinaire dans les scories à moins qu'elles

ne contiennent en même temps quelques grains de mattes. Les matières terreuses sont la magnésie, la chaux et l'alumine, pour une proportion de 4 à 5 p. loo environ. En somme, la composition moyenne desscories de Fucinaja est sensiblement la suivante : Silice Protoxyde de cuivre

Protoxyde de fer Protoxyde de plomb Protoxyde d'argent Prototoxyde de zinc Protoxyde de cobalt et de manganèse. Magnésie, chaux, alumine. Soufre

50,000 2,000 35,00o Lh000

o,005 3,500

traces

PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN AGE.

577

quand on sait qu'elle proviennent d'un minerai dont la gangue est l'amphibole et l'iénite, mêlées quelquefois de quartz et d'oxyde de fer manganésifère, et que le minerai est la pyrite de cuivre unie à la blende , à la pyrite de fer et peut-être à un peu de galène. Mais la présence du plomb dans les scories paraît due plutôt à ce qu'on ajoutait à la fusion une certaine portion de ce métal, ainsi qu'on le verra plus loin. Les scories de la Gherardesca ont à peu près la même composition que celles de la Fucinaja. Elles sont seulement beaucoup plus pauvres en cuivre, et ne renferment que des traces de zinc. La quantité de plomb contenue est aussi un peu inférieure et ne dépasse guère 2 p. zoo. Proviennent- elles d'une fusion cuivreuse mieux conduite, ou sont-elles simplement le résultat d'une fusion plombeuse , c'est ce que je ne saurais décider, n'ayant pas retrouvé les affleurements certains du gîte que les Étrusques ont exploité à la Gherardesca. Je ne dirai rien de quelques tas isolés de scories cuivreuses que l'on rencontre dans les makis , au lieu dit Biserno , entre le Monte-Calvi et la mer. Ils sont peu volumineux, et paraissent seulement provenir d'essais en grand faits sur place plutôt que de fusions régulières. Parmi les scories de Fucinaja et la Gherardesca, on découvre quelquefois des mattes, qui se reconnaissent

très-bien à leur structure argentine et unie, et à leur plus grande densité. Quelques échantillons ont donné jusqu'à 5o et 55 p. zoo de plomb, et io à, 12 p. zoo de cuivre. Mais les mattes se présentent en très-petite

traces

quantité, surtout à cet état de richesse. Les scories dénotent généralement une fusion très-

99,505

bien entendue, et il est très- rare de rencontrer des

5,000

La composition de ces scories s'explique d'elle-même

loups; mais quelquefois on retrouve dans les scories du

Mettes,