Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 370]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

710

Voici quelle est, d'après M. Drouot, la composition de ces deux combustibles (e) Houille de la Chapellesous-Dun.

Carbone.

h7,ci

Matières volatiles

5o,o

Cendres.

Houille anthraciteuse de Chassigny.

3,o

83,9 11,6 4,5

100,00

100,00

La houille intercalée dans le grès houiller métamorphique et voisine du porphyre quartzifère, a donc perdu

la plus grande partie des matières volatiles qu'elle renfermait ; elle s'est changée en houille anthraci-

Anthracite prismatique imprégné d'hydroxyde de fer et de matières terreuses.. Roche éruptive et Houille.

ROCHES GRANITIQUES.

MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.

teuse: Les analyses précédentes mettent ces faits hors de doute. Commentry. Un gisement très-intéressant a encore été signalé par M. Martins dans la mine de houille de Commentry (2). En effet, dans la galerie Saint-Edmond, on a trouvé

une roche éruptive au contact de laquelle la houille s'est métamophosée en anthracite. Cette roche est à un état de décomposition avancée, et, par cela même, elle est assez difficile à reconnaître. Elle est blanchâtre

et se laisse pétrir comme une argile. Elle ressemble à du trass. D'après Ebehnen , qui a fait son analyse, ce serait une domite décomposée. Elle renferme d'ailleurs beaucoup plus de potasse que de soude et par conséquent elle appartient plutôt aux roches granitiques qu'aux roches trappéennes. L'absence de coke (i.) Notices sur les gîtes de houille et les terrains des environs de Forges et de la Chapelle-sous-Dun et sur les gîtes de manganèse et les terrains des environs de Romanèche, p. 259. Paris, 1857. (o) Martins.

Bulletin de la société géologique de France, oe série, t. VUI, p. 17.

71,1

à son contact paraît, en outre, indiquer qu'elle n'est pas volcanique. La houille a été métamorphosée par cette roche, mais seulement jusqu'à une distance de 6 centimètres. Elle s'est changée en anthracite prismatique. Ses prismes ont 1 ou 2 centimètres de section ; ils sont dirigés nor-

malement à la surface de contact et fortement imprégnés d'hydroxyde de fer. J'ai examiné cet anthracite qui a été mis à ma disposition par M. Ch. d'Orbigny. Dans la cassure fraîche,

il a une couleur noire et un éclat métallique; mais quand il est altéré par l'action de l'air, il devient brun et il montre des réseaux d'hydroxyde de fer. Il est

bien compacte. Sa densité s'élève... à 1,769. Lorsqu'on le calcine, il décrépite, et sa couleur passe au noir. Il dégage de l'eau et une trace de matière bitumineuse. M. Jacquelain a constaté de plus qu'il donne à la distillation de l'hydrogène, de l'oxyde de carbone et de'l'acide carbonique. Il brûle assez faiblement en laissant une cendre brun-rougeâtre très- abondante. Cette cendre s'agglutine en une scorie noire lorsqu'on la chauffe fortement. Quand on l'attaque à chaud par l'acide chlorhydrique, on dissout beaucoup d'oxyde de fer,

et aussi un peu d'argile ; il reste d'ailleurs une

argile grisâtre. Anthracite prismatique de Commentry. 58,22

Carbone

Oxyde de fer. Argile. Eau et matières volatiles Somme Cendres.

.

25,72 3,56

.}

27,28 14,50 100,00

L'anthracite dont je viens de faire connaître la composition se trouvait au contact immédiat de la roche 'éruptive. TOME Kg

1857.

46