Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 342]

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TRAVAUX FAITS

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nerie. Les eaux des sources thermales de la rive droite de

acide. Trois sources thermales sortent à peu près au niveau de

l'Oued-el-Hammam né paraissent pas sensiblement sulfureuses.

la rivière, et sur la rive gauche, à travers les fissures et les strates de bancs de grès dirigés N. 112' E. m., et plongeant

La source de la rive gauche, au contraire, noircit au bout de quelque temps une pièce d argent qu'on y plonge. Elle s'é-

N° 2.

AU LABORATOIRE D'ALGER EN

panche dans une légère dépression du sol qui sert de baignoire aux indigènes affectés de maladies cutanées. Aussi les Arabes l'appellent bain des lépreux. Les sources thermales de Hammam-el-Hamé déposent sur leur lit une matière verdâtre filamenteuse très-douce au toucher. L'eau analysée provient de la source de la rive droite ; elle n'avait aucune odeur sulfureuse au moment de l'analyse. Sa composition n'a rien de particulier comme eau minérale. Elle se rapproche beaucoup de celle de certaines eaux du ter-

presque verticalement au nord-est m. Leur débit total est d'environ i litre par; econde. La plus abondante pénètre, au sortir du bouillon, dans un bassin naturel enclavé dans le roc et servant de piscine pour les Arabes; c'est celle qui a été analysée. Le bassin a 3 mètres de long sur 2 mètres de large et orn,5o de

profondeur d'eau. La température de l'eau est de 41" sur le bord du bassin. La source la plus voisine située à 3 mètres en amont a 33° 1/2.

On n'a pas pris la température de la troisième source, qui est la moins importante. Le ravin dans lequel coulent ces eaux est très-encaissé et se

rain tertiaire; c'est dire qu'elle renferme par litre une assez

prêterait difficilement à l'installation d'un grand établisse-

forte proportion ( os, ho ) de matières salines parmi lesquelles domine le chlorure de sodium. Les sources thermales de l'Oued-Hadjia sont situées à 6 kilomètres nord-est du village de Cherf, , dans le cercle de Djelfa.

ment de bains pour les Européens, à moins de faire de grands déblais et de dépenser beaucoup d'argent. Il serait peut-être plus convenable de construire l'habitation des baigneurs sur le plateau qui domine la source et de ne construire sur place que l'établissement essentiellement médical. Les eaux de Berouaguia renferment principalement du carbonate de soude et du chlorure de sodium. Ce sont des eaux sulfureuses et alcalines auxquelles les Arabes attribuent de grandes vertus médicales. Comme elles sortent du terrain secondaire, elles sont beaucoup plus chargées de matières salines que les eaux sulfureuses des terrains granitiques. (Voir le Traité des eaux minérales et des établissements thermaux du département des Pyrénées-Orientales, par M. Anglada.) Les sources thermales de Hamman-Rhira sourdent sur un plateau élevé au-dessus du niveau de l'Oued-el-Hamman , sur la rive gauche de cette rivière. Elles déposent du travertin sur tout leur parcours, et le plateau d'où elles s'échappent est couvert également d'une épaisse couche de travertin dont le dépôt est antérieur à l'occupation romaine. C'est en effet sur ce plateau que l'on trouve les ruines considérables de l'établissement rodain d'Aqu Calid. Les pierres de taille qui constituent ces

Elles ont une température variable de 330 1/2 à 36°. Elles sont très- nombreuses sur les deux rives de l'Oued-Hadjia, dans une étendue d'une centaine de mètres. Leur débit total est d'environ 6 litres par seconde. Elles ne sont pas sulfureuses

et déposent beaucoup de glairine verte sur leur parcours. Elles sont aujourd'hui sans emploi et doivent servir plus tard

à l'irrigation des terres lorsqu'on aura construit le barrage projeté sur l'Oued-fladjia. La composition de la source analysée n'a rien de particulier. Au point de vue minéral, elle se rapproche de celle des eaux des terrains tertiaires. Les sources thermales de Berouaguia sont situées à 22 kilomètres sud-est de Médéah ; elles sont sulfureuses. Une pièce (l'argent y brunit assez fortement au bout de quelque temps. L'analyse ayant été faite sur des bouteilles d'eau rapportées à Alger et plusieurs mois après qu'elles avaient été puisées, le sulfure de sodium s'était transformé complétement en sulfate de soude. Ces eaux déposent de la glairine tantôt blanche, tantôt d'un vert noirâtre. La blanche est en masse couenneuse cil_ en longs filaments blancs. Quelques bulles de gaz se dégagent du bouillon des sources à de rares intervalles. L'acide carbonique existe dans ces bulles, car l'eau a un goût légèrement

ruines sont formées de grès jaunâtres du terrain tertiaire moyen et proviennent sans doute de la chaîne de grès qui longe la rive droite de l'Oued-el-flainman. Sur la rive gauche de cette rivière, les marnes argileuses dominent ; elles présentent autour des sources un caractère de dureté et de schis

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