Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 192]

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ÉTUDE DES HOUILLES DIVERSES

CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.

On a fait chauffer au bain d'huile des échantillons de charbon gras des mines de Bellevue, Ferrand et Élouges , dans lesquelles on rencontre le grisou. Il s'est constamment dégagé du gaz qui brûlait avec une longue flamme au contact d'un corps enflammé. 15" EXPÉRIENCE. - Charbon anglais (Newcastle).

priori si la veine dont il va commencer l'exploitation produira du grisou. Il était naturel de penser, d'après les faits que je viens d'exposer, que certaines houilles, sinon toutes les houilles, perdaient quelques-uns de leurs principes par leur exposition à l'air ; c'est ce que l'expérience

Charbon gras, propre à la fabrication du gaz et du coke. Il était resté longtemps exposé à l'air,

est venue confirmer. On sait que dans les mines à grisou le gaz se dégage

c'est clans les déblais souvent que la prode la

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5oo grammes ont été chauffés au bain d'huile. Le dégagement a commencé à 5o0. De 500 à 2500, on a obtenu o',5oo d'un gaz qui brûlait avec une flamme peu éclairante.

Le gaz recueilli ensuite brûlait avec une flamme éclairante. On a eu en tout 11,175, soit par kilogramme 2',55o.

En général, les mines du bassin de Newcastle renferment du grisou. Les conséquences que l'on peut tirer des expériences qui précèdent sont les suivantes : 1° La houille, quand elle est récemment extraite, subit un commencement de décomposition à une température inférieure à 1 Oc)" ; elle dégage du gaz et de l'eau mêlée d'huiles carburées ; le dégagement ne devient abondant qu'au delà de 1000 et continue jusqu'à une température de 55o°, et probablement même au delà, jusqu'au point ou la décomposition de la houille devient complète.

20 Les houilles qui proviennent de mines à grisou dégagent de l'hydrogène carboné celles qui proviennent de mines où il n'y a point de grisou n'en dégagent point ; les gaz qu'elles donnent consistent principalement en azote. Cette dernière conséquence est curieuse, elle donne

à l'ingénieur des mines un moyen de reconnaître à

duction de gaz est la plus abondante. J'ai mis en évidence le dégagement spontané du gaz hydrogène carboné de la manière suivante. Deux gros morceaux de houille de Bellevue, extraits depuis six jours environ, et arrivés directement de la fosse, ont été pulvérisés rapidement ; la poussière a été

placée dans un grand vase que l'on a recouvert d'une cloche de forme conique ; au bout de douze heures, en enlevant la cloche, approchant nne allumette enflammée

et renversant, il se produisait une flamme longue et éclairante.

J'ai répété l'expérience avec le même succès sur des charbons de Ferrand et de l'Agrappe (bassin de Mons).

Quand ces charbons avaient été plusieurs jours exposés à l'air, il ne se dégageait plus de gaz infla mmable.

Quand cette exposition dure plusieurs mois, on ne retire plus de gaz hydrogène carboné, même en chauffant la houille jusqu'à 5oo0. Ainsi 5oo grammes de houille du nord du bois de Boussu ont été réduits en poussière et laissés cinq mois exposés à l'air; au bout de ce temps, chauffés au bain d'huile jusqu'à Soo°, il s'est dégagé du gaz, mais ce gaz n'était plus inflammable. Des expériences semblables faites sur les charbons