Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 167]

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DU MÉTAMORPFIISME ET DE QUELQUES-UNS

DES AGENTS QUI ONT PU LE PRODUIRE.

élevée, on r aurait, selon toute probabilité, obtenu un produit de décomposition intermédiaire entre le bois et l'anthracite, c'est-à-dire se rapprochant des houilles. C'est d'ailleurs ce qui paraît déjà résulter d'expériences faites par M. Cagniard de Latour (I). GonilemenL

du verre métamorphique.

incomparablement plus élevées que celle où la présence de l'eau permet de les obtenir. Dans ce dernier cas,

le point de cristallisation est de beaucoup au-dessous du degré de fusion. En résumé, vers le rouge naissant les affinités de la voie humide acquièrent, en ce qui concerne la production des silicates, le même caractère que celles de la voie sèche.

'Je terminerai en signalant deux particularités du verre modifié,' que je ne saurais désigner autrement que par l'épithète de métamorphique.

Sans que le tube se soit déformé, son épaisseur a, en général, augmenté très-notablement, au moins du

DÉDUCTIONS GÉOLOGIQUES.

La température croît si rapidement à mesure que l'on

Sixième environ de l'épaisseur primitive. Ce gonflement,.

descend vers l'intérieur du globe, que l'eau qui s'infiltre dans certaines fissures de l'écorce terrestre,

conséquence de la cristallisation qui s'est opérée, se fait surtout sentir dans l'accroissement du diamètre Sa schistosité.

atteint nécessairement des régions où, sous la pression qu'elle supporte, elle doit s'échauffer beaucoup au delà

extérieur du tube. En même temps, ce verre a pris une structure éminemment schisteuse. Les feuillets, dans lesquels il se

de la température à laquelle elle entre en ébullition sous la simple pression atmosphérique. Les volcans

clive facilement, sont si minces qu'on peut quelquefois en distinguer plus de dix dans un millimètre d'épaisseur_ Quand le verre est incomplétement attaqué, le centre, quoique vitreux encore, montre aussi des Zones très-fines, comme les agates onyx. Le tout rappelle la structure de certaines roches schisteuses et

nous le démontrent d'ailleurs par leurs énormes exhalaisons aqueuses. On ne peut donc douter que la chaleur et la pression n'agissent simultanément, et que, suivant une expression de M. Elie de Beaumont, elles ne soient les deux coordonnées de la condition de ces sortes d' étuves naturelles (4) qu'il est très-important d'étudier pour la géologie. C'est ce qui a été réalisé dans les expériences dont je viens de rendre compte; aussi quand les produits obtenus sont identiques avec ceux de la nature, ils amènent h certaines inductions très-probables sur l'origine dés minéraux et des roches qui ont été ainsi imités, comme je vais chercher à le faire voir par quelques'obsavations. Comme conséquence de la formation des combinaisons rencontrées dans les sources thermales de Plom-

cristallines. ObservaLions

générales.

D'après les résultats que nous venons d'expèser, l'eau suréchauffée vers 400 degrés devient capable de former, non-seulement le quartz, comme M. de Sénarmont l'avait déjà reconnu (2), mais encore de produire etde faire cristalliser des silicates anhydres, tels que le feldspath, le pyroxène diopside, la wollastonite. Des combinaisons semblables avaient déjà été produites, il

est vrai, par la voie sèche, mais à des températures (i) Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, tome. XXXII, page 295.

(2) Antldles de chimie et de physieze, 5' série, tonie XXXII.

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i) Note sur les émanations volcaniques et métallifères (Butletin de la Société géologzque de France, ne série, tome IV, page 1276).

Zéolithes

leurs gisements.