Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 67]

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Montagne-de-Feu de Saint-Genis-Terre-Noire , près de Rive-de-Gier (1). Il a constaté, en effet, que la houille

conservent. En outre elles deviennent fragiles, dures, sonores. On les désigne alors sous le nom de Iherman-

présente différents degrés d'altération vers la limite des couches incendiées. Le premier degré est indiqué par une irisation assez vive : puis, sur 2 mètres environ, la houille est celluleuse et criblée de cavités ; en même temps elle devient plus dure et plus brillante elle passe ensuite à un coke ayant l'éclat métallique.

tides ou de porcelanites.

Enfin ce dernier disparaît lui-même complétement , et il ne reste plus que des cendres. Il importe d'ailleurs de remarquer que cette houille

carbonisée par les incendies souterrains décrépite si fortement au feu qu'elle ne peut pas être exploitée. La distance à laquelle la houille a été métamorphosée par les incendies souterrains est quelquefois de plusieurs mètres, comme à la Montagne-de-Feu; mais souvent aussi elle est seulement de quelques centimètres. Telles sont les métamorphoses produites sur les combustibles par les incendies souterrains : il était nécessaire de les étudier spécïalement , car nous les retrouverons pour la plus grande partie au contact des roches trappéennes. BocuEs simiCATiES. 17.

ACTION DE LA CHALEUR SUR LES RocuEs

ÉTUDES SUR LE MÉTAMORPHISME.

Les métamorphoses des roches silicatées diffèrent peu de celles qu'elles éprouvent lorsqu'elles sont soumises à une simple calcination. Si la chaleur a été modérée, les couches argileuses associées au combustible incendié se sont plus ou moins agglutinées. Elles prennent des teintes très - vives,

Si la chaleur a été très-intense, les roches voisines du combustible incendié ont fondu plus ou moins facilement, suivant leur composition. Elles ont alors donné des produits vitrifiés et celluleux qui ressemblent compiétement à des scories de forge ou à des laitiers de hauts fourneaux.

Quand les roches silicatées renfermaient de l'acide carbonique, elles l'ont perdu ; elles ont également perdu

leur eau, et il m'a paru utile de rechercher-si elles ne l'auraient pas reprise. Or j'ai constaté que les scories, les porc,elanites les thermantides ne changent aucunement d'aspect par la calcination ; elles contiennent seulement quelques millièmes d'eau hygrométrique, comme en renferment toutes les substances. J'ai trouvé seulement un grès chauffé par l'incendie de la mine Fanny dans la Haute-Silésie, qui renfermait 5,55 p. î oo d'eau ; mais en l'examinant de plus près, il m'a été facile de reconnaître que la chaleur à laquelle il a été soumis a dû êtretrès-modérée. Il est d'ailleurs friable ; il contient du feldspath en décomposition et même du kaolin.

Ainsi les roches silicatées qui sont chauffées par les incendies souterrains perdent leurs matières volatiles,

et notamment leur eau qu'elles ne reprennent pas ; elles portent toujours avec elles le cachet des roches soumises à l'action de la chaleur. Les incendies souterrains donnent du reste lieu à

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rouges, violettes, vertes, brunes, noires ; elles sont

des produits volatils et sublimés comme ceux des vol- Proediusiu'lsbutn,olélaslils

veinées ou jaspées , et les traces de la stratification s'y

CanS ; ce sont notamment les gaz combustibles, la va- identiques ci ceux

(i) Minéralogie epd1raiogie des environs de Lyon, p. 220.

peur d'eau, le fer spéculaire, le soufre, le chlorhydrate d'ammoniaque et différents sels.

des volcans.