Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 371]

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EXPLICATION DES PLANCHES.

EXPLICATION DES PLANCHES.

Sur son front les crevasses étaient longitudinales, à 100 mètres plus haut, elles étaient transversales ; les affleurements des couches si, montraient à la surface par des courbes d'un blanc sale décrivantdes ogives compliquées.

Entre le glacier et l'arête rocheuse ci- dessus, il y avait de grands champs de neige qui se prolongeaient jusqu'au sommet de la Maladetta,

Nous avons remarqué sur quelques points de larges taches de neige rouge comme on en voit dans les hautes régions des Alpes. Fig. 3. État des neiges déposées sous l'influence du vent dans un sys. tème de montagnes peu élevées, dans les Vosges. Exemple pris

au Drumont, 1.208 mètres, le 3 mars 1850. Ces neiges, passées à l'état de névé, sont formées de plusieurs couches successives, stratifiées, se distinguant les unes des autres par leur struc-

ture, d'une épaisseur totale de 8 à 10 mètres; elles avaient disparu il la fin du mois de juin. En prolongeant théoriquement en couches jusque dans le fond de la vallée, on aurait un véritable glacier. Fig. 4. Vue du glacier d'Aletsch en Valais. '

Nous avons vu que ce glacier avait environ 24 kil. de longueur et que sa masse totale pouvait être évaluée de 22 à 24 milliards de mètres cubes

de glace. Il transporte un assez grand nombre de débris

provenant

de la Jungfrau , 4.167 mètres ; du Moench , 4.096; des Viescher Dénier, 4.048; du Gletscherhorn , 3.982; de l'Aletschhorn , 4.207; des \Valliser-Vischer-Fleirner, 3.905; mais ses moraines, d'abord superficielles, finissent par disparaître peu à peu de la surface, elles s'engouffrent sous les parois des montagnes encaissantes, deviennent moraines latérales et ensuite moraines profondes. A son talus terminal, que j'ai visité pour la dernière fois en 1855, on ne trouve que fort peu de débris rocheux, par contre on y remarque un assez grand nombre de troncs de sapins et de mélèzes à moitié triturés que le glacier rejette; ces troncs d'arbres proviennent de la forêt de l'Aletschwald que le glacier entame depuis quelques années, sur sa rive droite et sur sa rive gauche. Altitude de ce point, 2.603 mètres. Altitude, 2.140 mètres. C. Altitude, 1.855 mètres. Walliser-Viescher-Wirner, 3.905 mètres. Eggishorn, 2.941 mètres. Chalets de Lusgen-Alp, 2.313 mètres.

La pente de ce glacier est, d'après les mesures de M. Élie de Beau, mont, de 2° 58'.

Fig. 5. Profil longitudinal du glacier de l'Aar, avec l'inclinaison des couches exprimées en degrés. J'ai emprunté ce profil à l'atlas de l'ouvrage de M. Agassiz, auquel nous renvoyons pour les détails.

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a. La partie inférieure à 1.877 mètres. a'. Bord du talus terminal. b. La partie moyenne à 2.233 mètres. c. L'ancien emplacement de l'hôtel des Neuchâtelois, 2.458. d. Le pied de la montagne de l'Abschwung, 2.525. La distance de d en a' est de 7.830 mètres. La pente moyenne de d en a' est de 6,90 0/0 = 3° 57' 32".

Fig. 6. Stratification du glacier du Rhône ; affleurement des couches. Promontoire de roche en place. Escarpement ou chute du glacier. Fig. 7. Coupe théorique en travers de la disposition des couches d'un glacier simple. Fig. 8. D'un glacier formé de deux affluents. Fig. 9. D'un glacier formé de trois affluents.

Ces coupes théoriques 7, 8, 9, 10 sont empruntées au Même atlas nous y renvoyons pour les détails.

Fig. 10. Vue du lac Merjelen avec ses glaçons flottants sur la rive gauche du glacier d'Aletsch. Glaçons flottants. Glacier d'Aletsch. Glacier d'Aren ou d'Aletsch moyen. cl. Pied de l'Eggishorn. e. Pied des Strahlhdrner. f. Falaise de glace qui se détache par moments pour former les glaçons flottants. Altitude du lac , 2.3.50 mètres ; capacité, environ 3.700.000 met. culs. g. Olmenhorn, 3.308 mètres. h. Sattelhorn , 3.270 mètres.

J'ai trouvé la température de l'eau du lac, le 28 s'At 1848, à 5 heures

du soir, à quelques décimètres de profondeur et à une distance de 30 mètres de la falaise de glace, à 2°,50; à la distance de 1.000 mètres de

cette même falaise à 6°,80; l'air ambiant à 6°, la température de l'eau du lac étant supérieure à zéro , elle ronge le dessous du glacier qui en est séparé par un espace vide de quelques décimètres. C'est ce vide qui facilite la chute des blocs dans le lac.

Fig. 11 et 12. Plan et coupe d'une bande du glacier de l'Aar, montrant la marche de 1842 à 1845. ( Foir l'ouvrage de M. Agassiz pour les détails.). Fig. 13. Vue prise au glacier de l'Aar dans sa partie moyenne. Exemple de la réunion de deux grands glaciers et de plusieurs glaciers de second ordre dans un seul lit.