Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 347]

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682 Principe

de la machine.

Conditions

des machines en fonte

ordinaires.

MACHINE SOUFFLANTE

Le principe essentiel de l'appareil consiste dans l'emploi, pour machine soufflante, d'un piston plongeant analogue au plunger-pump des pompes anglaises. Les machines soufflantes en fonte ordinaires ont pour organe essentiel un grand cylindre alésé en fonte, dans

lequel un piston construit comme celui des machines à vapeur, produit successivement l'aspiration et le refoulement de l'air. Ces cylindres fonctionnent à double effet; la tige du piston est fixée à l'extrémité d'un balancier dont l'autre extrémité est commandée par le mouvement d'une roue hydraulique ou par celui du piston d'une machine à vapeur. Ce système, déjà un peu ancien, est remplacé dans des constructions récentes par l'emploi d'un cylindre horizontal dont la tige est commandée directement par une roue hydraulique à l'aide d'une bielle et d'une manivelle, ou porte sur son prolongement même le piston à vapeur, si c'est la Vapeur qui sert de moteur. Dans l'un et l'autre cas, une machine soufflante un peu puissante exige l'emploi d'un cylindre en fonte d'un grand volume, coulé sur trois ou quatre centimètres d'épaisseur, et dont l'alésage est très-coûteux et exige un outillage spécial qui ne se rencontre que dans de grands ateliers de construction. Ceux-ci sont souvent fort éloignés des établissements métallurgiques auxquels les appareils soufflants sont destinés, et c'est un inconvénient à plusieurs égards. Une machine soufflante ordinaire à balancier a deux

garnitures ; telle du piston dont on ne peut vérifier l'état Sans démontage , et pour laquelle il est difficile par suite d'obtenir toujours une jointtire exacte ; et celle de la boite à étoupes que traverse la tige du piston laquelle est mieux placée pour sa vérification et son entretien.

A PISTONS PLONGEANTS.

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Une machine dont le cylindre est placé horizontalement, dispense du balancier et de ses accessoires, et supprime les frottements inhérents aux mouvements de ces diverses pièces ; mais pour que le cylindre ne se déforme pas sous le poids du piston, on est amené le plus souvent à en prolonger la tige en dehors du

cylindre et à la soutenir à sa sortie par une seconde boite à étoupes.

Ce système emploie donc trois garnitures, au lieu de deux qui suffisent quand la tige est guidée en avant, ce qui occasionne un nouveau frottement qui vient en déduction des avantages qu'il présente d'ailleurs sur les machines à balancier. Les avantages qu'on a cherchés et réalisés dans la nouvelle machine sont les suivants :

i° De supprimer l'alésage des cylindre, ce qui amène une grande facilité et de l'économie dans la construction ;

2° De n'employer qu'une garniture comme dans les pompes à piston plongeur, au lieu des deux garnitures des machines à balancier, et des trois qu'exige la ma-

chine horizontale. Cette circonstance est plus avantageuse encore pour une pompe à fouler l'air que pour une pompe à fouler l'eau, l'air étant plus difficile que, l'eau à maintenir par les garnitures; de plus, le cylindre-piston en descendant rend l'accès de l'air sur la garniture moins facile, et celle-ci a d'autant moins besoin d'être serrée ;

5° De mettre la garniture très à portée pour en vérifier l'état, la serrer à propos et la graisser; 4° Par suite de l'emploi d'une seule garniture moins serrée que celle des pistons ordinaires, de fouler l'air avec moins de frottements, ce qui est avantageux pour

deAr ritoaugrelle

machine.