Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 129]

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COMPARÉE.

Principes généraux de l'explication des différences de composition chimique et de caractères minéralogiques des roches.

ESSAI DE PÉTROLOGIE 244 des phénoEn résumé, si l'on généralise le principe

produire dans mènes de liquidation qui tendent à se composée d'étoute masse à l'état de liquidité ignée, et tient compte des léments de natures différentes ; si l'on et par faits constatés par les observations géologiques qui se l'analyse chimique, ainsi que des phénomènes s'explique

produisent sous nos yeux, dans les usines, on de comd'une manière simple et naturelle les inégalité même nappe position chimique des roches dérivées de la atomifluide, Si, de plus, on a égard aux proportions rend magma, on se ques des divers éléments de chaque minéralogiques oftrès-bien compte des dissemblances peut même fertes par les roches qui en proviennent : on dans deviner quels minéraux doivent prendre naissance la cristallisation des masses silicatées.

Physionomie spéciale

des roches éruptives modernes due principalement à l'influence des fluides élastiques.

partiJe dois cependant ajouter qu'il y a une cause culière , qui contribue puissamment à donner aux prospéciale, et duits éruptifs modernes une physionomie

aussi à élargir les limites entre lesquelles varie leur composition chimique , surtout pour les corps susceptibles c'est, indépende former des combinaisons volatiles ; le rapport damment des circonstances-différentes sous extérieurs, de la pression, l'intervention des éléments l'influence des gaz et des vapeurs,

et principalement qui s'y manifeste d'une manière beaucoup plus prononcée que dans les produits anciens. C'est cette action qui donne aux roches géologiquement modernes qui les rend la texture si fréquemment amygdaloïde , quelquefois scoriacées ou ponceuses ; elle modifie égala lement la forme des orifices d'émission, qui prennent structure de cratères placés au sommet de montagnes coniques.-

Résultats justificatifs

de la distinction

Néanmoins, les recherches que je viens d'exposer ont fait ressortir lefslelations physiques, chimiques et

ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.

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géniques qui lient entre elles les roches pyrogènes, Si des roches ignées variées dans leur aspect : la clarté avec laquelle se sont en drrIvgartres dévoilés ces rapports me semble confirmer la proposition ddeiffirregnmis"

que j'ai établie en premier lieu, proposition d'après laquelle toutes les roches ignées dérivent de deux pouches fluides, situées au-dessous de la croûte terrestre, et dont l'une est caractérisée par la richesse en silice, tandis que l'autre, plus pauvre en silice et en alcalis, contient une proportion incomparablement plus grande de bases alcalino-terreuses et d'oxyde de fer, en même temps qu'elle se distingue par des rapports atomiques fort différents. En outre les produits de la première couche renferment presque toujours, comme élément essentiel et prédominant, la seule espèce du genre feldspath qui cristallise dans le cinquième système, tandis que les diverses espèces de feldspath qui font partie intégrante des produits de la seconde couche appartiennent., sans exception, au sixième système cristallin. La distinction que j'ai établie se trouve ainsi confirmée, même au point de vue cristallographique ; mais il me reste à vérifier si elle est en harmonie avec les observations géologiques, si elle permet de rendre compte de l'éruption successive des roches pyrogènes de divers âges. QUATRIÈME PARTIE. EXAMEN DES FAITS RELATIFS A L'ÉMISSION DES ROCHES IGNÉES.

La première pellicule qui s'est figée à la surface du Les roches ignées des premiers âges globe terrestre, jadis incandescent, a été évidemment appartiennent presque formée par la nappe fluide supérieure, la plus légère et exclusivement groupe la moins fusible : de là est résulté le granite primitif. Si ausiliceux, l'on examine ensuite les formations des premiers âges, savoir les terrains schisteux azoïques, et paléozoïques, ainsi que les terrains secondaires inférieurs, on voit que