Annales des Mines (1856, série 5, volume 10) [Image 312]

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BULLETIN.

Sur les mines de fer du district de Jisdrine (Gouvernement de Kalouga). Le minerai se trouve dans presque toutes les directions, mais il se masse surtout dans les parties N. et N. E. On le rencontre sous la forme de couches ou de veines Sous cette dernière forme il est ordinairement une fois et demi plus riche que sous la première. Les couches sont comprises dans un terrain calcaire, ou d'argile et de grès ; leur position est horizontale à peu d'exceptions près. Celles qui se trouvent dans l'argile et le grès, sont seules exploitées ; le calcaire est très-dur et l'ex-

traction du minerai y exigerait par conséquent beaucoup plus de travail. On. a remarqué que la partie inférieure contient

ordinairement un minerai d'une qualité de beaucoup supérieure à celui qui se trouve à la surface. Il faut noter toutefois que les veines même s'enfoncent peu au-dessus du sol, leur profondeur moyenne pouvant être de 2 archines 1/2, d'où il

615 trie du fer y est d'ailleurs beaucoup moins perfectionnée que dans les usines de l'Oural. Cependant, depuis que la construction des bateaux à vapeur a été introduite dans les fabriques BULLETIN.

de Ludinoff, on est parvenu à y faire, pour cette construction, et avec le minerai de la localité, de la tôle d'une qualité excellente.

(Extrait du journal des mines de Russie, transmis à M. le ministre des affaires étrangères par M. le consul de France à Saint-Pétersbourg.)

sur l'exploitation des pyrites sulfureuses et de l'ocre du district de Borovitsch (gouvernement de raovogorod). En i855, on a recueilli dans le district de Borovitsch 350.000 ponds de pyrite sulfureuse. Cette pyrite a été trouvée sur le bord et dans le lit de la rivière Msta et de ses affluents, principalement dans les environs de la ville de Borovitsch, et

résulte que l'exploitation présente beaucoup de facilité. La teneur moyenne du minerai est de 45 à 50 p. 100. La mine la plus riche est celle de Poustine, qui donne jusqu'à 60 p. .0; celle de Kazank est la plus pauvre, elle ne donne que de 35 40 p. 100. Dans le but d'obtenir un meilleur fer, les usines emploient ordinairement un mélange de minerai de différentes localités du district. L'extraction du minerais commence ordinairement en automne et dure jusqu'aux approches du printemps. Ce travail est exécuté par les paysans des villages voi-

sable, ainsi que dans les couches inférieures de charbon, et elle

sins des mines exploitées. Les avantages de l'exploitation dépendent, abstraction faite de la richesse du gisement, de

n'ayant pas donné des résultats avantageux, par suite de diverses causes, les pyrites extraites ont été expédiées soit

l'existence d'une usine de fer à une distance convenable. Or, depuis quelque temps, l'établissement des hauts fourneaux a pris un grand essor parmi les propriétaires fonciers. Le minerai extrait de la mine est déposé sur le sol, d'où on le transporte aux usines, dès que le traînage s'établit. Ces travaux occupent durant l'automne et l'hiver plus de 10.00n hommes. Le minerai est vendu par les paysans aux fabricants à un prix assez bas (to à 20 copeks par portd) ; la quantité totale de minerai de fer mise en oeuvre par les usines du district peut être évaluée approximativement à 2 500.000 ponds. Cette production considérable ne menace pas les gîtes d'un épuisement prochain, car depuis peu on découvre de nouvelles richesses. Le fer de Jisdrine est inférieur à celui de la Sibérie; l'indus-

en général dans les endroits où se montrent des veines de charbon sur les rives qui restent à découvert ; on la trouve dans

des blocs de charbon et dans des blocs argileux mélangés de

est mélangée d'arsenic et de galène. On a recueilli dans ces derniers temps des blocs de pyrite pesant jusqu'à 45 ponds. Les essais faits sur les lieux mêmes dans une usine construite près de Borovitsch , pour extraire le soufre de ces pyrites

par eau soit par chemin de fer, à Pétersbourg et à Moscou et livrées aux fabriques de produits chimiques , pour servir à la préparation de l'acide sulfurique. Au commencement de l'été, le prix de ce minéral était de 2 à 3 copeks le poud, sur place ; en automne il s'est élevé à 7 et 8 copeks et à la lin de l'année jusqu'à 16 et 18 copeks. Depuis longtemps on recueille aussi de l'ocre en petite quantité dans la vallée de la Kroupa, l'un des affluents de la Msta, près du village de Schapkine à ft verstes de Borowitsch ; on la trouve, sous une couche argileuse, en blocs d'une épaisseur variant d'une demi-archine jusqu'à une sagène. Cette ocre se vendait un copek le poud. Aujourd'hui, vu l'accroissement des demandes, on exploite encore l'ocre :