Annales des Mines (1856, série 5, volume 10) [Image 95]

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EXTRACTION ET TRIAGE DE LA HOUILLE

chages les chariots vides qu'ils renferment, et en y substituant à la place les chariots pleins qui stationnent sur ces accrochages. Cette double opération est d'abord pratiquée pour les deux compartiments inférieurs, et la cage est ensuite descendue d'une hauteur de 2m, Io , pour amener le sol des compartiments supérieurs dans la direction de celui des deux accrochages, afin de pouvoir en effectuer également le déchargement et le rechargement. Pour rendre possible la substitution de chariots pleins aux chariots vides renfermés dans les cages, les quatre lignes de guides sont interrompues en face des accrochages , et remplacés par six nouvelles

lignes qui des-

cendent jusqu'au fond du puits, et sont dans des positions correspondantes aux montants verticaux, ou fers à T, qui forment les angles des cages. Ceux-ci pouvant alors glisser le long des nouvelles lignes de guides,

pendant que les cages opèrent leur mouvement de .descente au fond du puits, ou quand elles se relèvent, forcent ces dernières à rester dans l'axe de leur position primitive, en leur permettant ainsi de rentrer facilement dans les guides supérieurs lorsqu'elles abandonnent les accrochages. Pour éviter l'usure des guides par le frottement des fers à T des cages, les angles sont garnis de bandes. de fer logées dans l'épaisseur du bois et fixées au moyen de petites vis à tête noyée dans l'épaisseur du fer. Le sol des accrochages est formé de plaques de fonte jointives sur lesquelles les chariots peuvent rouler dans tous les sens, par les rebords de leurs roues. La partie antérieure de ces planchers en fonte, à l'entrée du puits, porte deux coeurs de rappel en fer forgé, dont les branches, boulonnées dans la fonte, correspondent

exactement aux rails des cages et en forment, en

AUX MINES DU GRAND-HORNU (BELGIQUE) .

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quelque sorte, le prolongement, quand ceux-ci se trouvent amenés au niveau des accrochages. Ils servent, avec de petits rails de rappel situés de chaque côté, à rendre facile l'introduction des chariots dans les cages, après la sortie, sur les accrochages, de ceux qu'elles renferment. De semblables dispositions existent à l'autre extrémité des accrochages, pour permettre la rentrée des chariots dans les galeries intérieures quand ils quittent les abords du puits. La descente des cages, en face des accrochages, pour effectuer le déchargement et le rechargement des deux compartiments supérieurs, à la suite des mêmes opérations pratiquées sur les deux compartiments inférieurs , est rendue très-facile à l'aide des appareils

représentés ( fig. 12, 13, i4et 21, Pl. V). Ces appareils, sur lesquels viennent s'asseoir les deux cages à leur arrivée au bas du puits;consistent en deux tabliers indépendants, formés chacun de deux poutrelles C, C boulonnées sur une traverse DE. Ils servent à guider les cages dans leur mouvement de descente en face des accrochages, qui a lieu aussitbt

que leur poids se trouve augmenté de celui de la

houille contenue dans les deux premiers chariots pleins, substitués aux deux premiers chariots vides.

Les extrémités de la traverse DE présentent une rainure formée de deux joues en fer forgé GG..., qui lui permet de glisser facilement, soit en montant, soit en descendant, le long de deux guides verticaux F, F, correspondant exactement à ceux du puits, interrompus en face des accrochages. Cette traverse DE est suspendue, par deux boulons x, x qui traversent les joues formant ses extrémités, à deux petits câbles plats, chanvre ou en aloès goudronné, passant sur les gorges de deux poulies en fonte R, R... placées sous le sol des