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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
sulfureuses a eu lieu par de longues failles parallèles à
la ligne de faîte des Andes du Chili et paraît corres'pondre à l'apparition des premières roches trachytiques dont les divers massifs suivent exactement la direction de ces failles. Ces roches sont, en effet, les seules qui aient échappé au bouleversement produit par le soulèvement de cette puissante chaîne et à l'action corrosive des vapeurs acides. Elles se présentent toujours en masses compactes, tabulaires ou grossièrement prismatiques, et elles n'offrent d'autre altération que la désagrégation superficielle commune à toutes les
roches cristallisées. Ainsi la formation des grandes failles parallèles à la ligne de faîte des Aides, l'altéra-
tion chimique des roches qui forment l'axe de cette grande chaîne, et l'émission des masses trachytiques doivent être considérées comme les différentes manifestations d'un même phénomène, le soulèvement de la chaîne principale des Andes. Or il est assez facile de fixer l'époque de l'apparition de ces premières roches trachytiques , et par conséquent celle du grand soulèvement qui a modifié si puissamment le relief et la configuration de l'Amérique du Sud. Ces roches se montrent, en effet, non-seulement près de l'axe des Andes, mais encore à l'est et à l'ouest de cette chaîne, où elles sont en rapport avec des failles parallèles à cet axe. Là elles percent les couches du terrain lacustre de la Bolivie ainsi que les grès marins du Chili : terrains dont nous avons indiqué déjà la position sur la côte du Pacifique et qui s'élèvent graduellement à mesure que l'on approche de la base des Cordillères. Au Chili, au Pérou et dans la Bolivie, ces terrains se trouvent en outre recou-
verts par une couche de conglomérat ponceux dont l'origine est étroitement liée à celle des roches trachy, tiques. Ces conglomérats, formés en majeure partie de
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
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cendres feldspathiques , contiennent de nombreuses ponces fibreuses, des fragments arrondis de trachy te
et de diverses roches stratifiées. Leur aspect et leur composition varient d'ailleurs suivant les localités, et tes différences sont toujours en rapport avec la nature des roches trathytiques qui se montrent dans leur voisinage. Ainsi, dans les environs de la Paz et sur tout le plateau élevé qui s'étend entre Chulluncayani et le Tacora, où les trachytes se font remarquer par la présence de nombreux cristaux de quartz, on retrouve ces mêmes cristaux disséminés dans les cendres qui forment la pâte de ces conglomérats dans les ponces, et enfin dans les fragments de trachyte dont il est facile de constater l'identité avec ceux qui composent les masses qui avoisinent ces conglomérats. Au Chili, où les trachytes ne présentent plus de quartz, mais des cristaux de feldspath vitreux, on retrouve ces mêmes cristaux dans les cendres et dans les ponces des conglomérats. Enfin cette roche apparaît dans toutes les localités où les trachytes se sont fait jour à travers des terrains qui devaient être recouverts par les eaux ; tandis qu'ils ne se montrent jamais près des grandes failles des Andes, où .les terrains tertiaires n'existent pas, et par conséquent où les roches étaient déjà émergées lors de l'apparition des premières roches trachytiques ; tout indique donc que l'eau a joué un grand rôle dans la production de ces matières pulvérulentes qui auront été projetées au loin par la force de la vapeur qui devait successivement se produire dans cette circonstance. Quoi qu'il en soit de cette origine, les conglomérats ponceux recouvrent, dans le sud de l'Amérique, des surfaces immenses ; ils occupent toute la partie occidentale du plateau Bolivien ; ils se montrent au-dessous des sables du désert d'Atacama partout où des coupureS