Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 61]

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SYSTÈMES DE 'SOULÈVEMENT

portant à des systèmes stratigraphiques de diverses époques. Ainsi on les rencontre indifféremment, soit sur la ligne de faite, soit à l'est ou à l'ouest de cette ligne , partout où l'étoilement de l'écorce terrestre présentait une moindre résistance à l'action des forces intérieures. Cette circonstance rend fort difficile la détermination exacte des lignes stratigraphiques qui se rapportent à ce soulèvement. La partie supérieure de

la vallée de la Paz est peut-être la seule qui puisse lui être spécialement attribuée, et sa longueur est trop limitée pour que l'on puisse en fixer la direction avec une exactitude suffisante. La direction de la côte, depuis Arica jusqu'à Valdivia, ne peut non plus être considérée comme le résultat de ce soulèvement, car cette côte. se trouve formée en grande partie par des montagnes granitiques d'une origine bien plus ancienne; de plus, dans les parties basses les ondulations du sol exercent une trop grande influence sur la direction des lignes de niveau , pour que l'on puisse attacher quelque confiance aux résultats déduits de ces observations. La côte du désert d'Atacama comprise entre Cobija et le port du

DE L'AMÉRIQUE DU SUD.

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La configuration du continent Sud-Américain devait

systéme

différer fort peu, avant le soulèvement dont nous venons ehainedepriLipale

de nous occuper, de ce qu'elle est aujourd'hui. , A part la grande surface occupée par le limon pampéen , les autres terrains émergés à cette époque ne présentent

que des lambeaux étroits et parallèles aux grandes lignes que forment les contours actuels de ce continent. Les nombreux systèmes de montagnes qui se croisent sous des angles divers, s'étendent depuis le détroit de Magellan jusqu'à Panama, et forrnent la longue chaîne des Cordillères, appartiennent donc à une époque plus ancienne, et même à plusieurs époques différentes, ainsi qu'on peut l'entrevoir déjà d'après les différences d'orientation des diverses parties dont elles

se composent. Depuis l'extrémité sud de l'Amérique jusque sous le parallèle de Puno, c'est-à-dire sur une longueur de plus de trente degrés, cette chaîne suit trèssensiblement la direction d'un arc de cercle qui s'écarte peu du méridien ; mais arrivée près de l'extrémité nord du plateau Bolivien, elle perd ce caractère d'uniformité, sa direction change brusquement, ou plus exactement

lluasco , présentant une ligne sensiblement droite, peut seule fournir quelques données plus indépendantes de la configuration antérieure du sol. En calculant la posi-

elle est remplacée par une autre chaîne qui, prenant

tion de l'arc de cercle qui joint ces deux points, on trouve que son azimuth compté du nord à l'est, et

méridienne s'élève au nord de cette ville, forme les Andes de Quito et se divise en deux branches qui se

pris de Cobija , est de 8° 55' 26". Cet azimuth se rapproche beaucoup de celui donné par M. Élie de Beaumont pour l'un des cercles du Pentagone du Chu, qui est 8° 45' 26",7. L'arc mené par ces deux points vient rencontrer le cercle primitif du Pentagone chilien par les 2 1° 47' 57" de latitude australe, et fait avec lui un angle de o° 49' 12" On peut donc le considérer comme sensiblement parallèle à ce dernier cercle.

dirigent l'une vers Panama, et l'autre vers le Venezuela. La partie australe des Cordillères présentant, en outre de sa grande longueur et de sa régularité, les sommets les plus élevés de toute l'Amérique (2) , doit occuper le premier rang parmi les divers systèmes qui forment cette longue chaîne, et nous la désignerons désormais sous le nom de chaîne principale des Andes. Sa structure géologique est d'ailleurs d'une simplicité remar-

naissance dans la province de Cochabamba, se prolonge au nord-ouest jusqu'à Loja. Enfin une nouvelle chaîne

des Andes.