Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 200]

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378 RAPPORT SUR LA CONVERSION DIRECTE DE LA FONTE

EN ACIER FONDU PAR LE PROCÉDÉ UCHATIUS.

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.les aciers fabriqués devant la commission ; mais en les chauffant à plusieurs reprises et en les plongeant dans

étaient bien supérieurs, sous le rapportde la résistance, aux meilleurs fers employés dans les ateliers du che-

l'eau froide, on est parvenu aussi à rendre visibles les plans de jonction des parties soudées. Confection et essais d'outils. - Les outils qui ont été 'faits et essayés sous les yeux de la commission étaient des burins, des crochets pour roder sur le tour le fer et l'acier non trempé, et des forets. Burins. - On a fait un très grand nombre de burins avec les 'trois sortes d'acier. Aucun de ces burins n'a pu entamer le fer, sans qu'après quelques entailles le tranchant se cassât pour les aciers durs, ou s'émoussât

min de fer du Nord, et qu'ils pouvaient soutenir la

pour les aciers doux. Crochets de tour.

-On a fait des crochets avec l'a-

cier dur. Ces crochets, qui ont servi à rogner sur le tour

des tiges de fer et d'acier non trempé, ont parfaitement résisté aux épreuves. Il a été reconnu qu'ils pouvaient remplacer ceux dont on se sert habituellement,

et qui sont fabriqués avec les meilleurs aciers de MM. Jackson.

On à fait aussi avec l'acier doux des crochets de tour qui ont été essayés pour roder un arbre de couche en

se sont promptement brisés lorsqu'ils étaient trempés durs, ou se sont émoussés lorsqu'ils fer ; mais ils

étaient trempés à une basse température. Forets.-On a fabriqué deux forets avec l'acier dur.

Ces fmets se sont cassés après quelques instants de travail, sans pouvoir percer le fer. Les cassures ont montré que l'acier était un peu pailleux. Pr'si,stance à la rupture et à la flexion. - Les essais

auxquels ont été soumis les aciers fabriqués devant la commission pour constater leur résistance à la rupture et a la flexion , ont été très-satisfaisants. Ils ont démontré que ces aciers avaient beaucoup de corps, qu'ils

comparaison avec les aciers de première qualité provenant des aciéries de MM. Jackson. Résistance à la rupture. - La commission a fait exé-

cuter avec l'acier demi-dur fabriqué devant elle une tige cylindrique de orn,77 de longueur sur om,o44 de diamètre. Cette tige a été polie. Elle était parfaitement

nette à sa surface et ne présentait qu'un très-petit nombre de défectuosités peu apparentes et très-circon-

scrites. L'une de ses extrémités avait été disposée en fusée longue de 0", ii sur o"',o4 2 de diamètre. La tige a été solidement encastrée, près de la naissance de la fusée, dans un manchon en fonte. Puis, un ouvrier, armé d'une des plus grosses masses employées pour le forgeage du fer, a essayé de casser la fusée ; il n'y est parvenu qu'au deuxième coup. On a essayé ensuite de rompre la tige par pression en la soumettant à l'action d'une presse hydraulique. Les points d'appui se trouvaient à om,2o5 l'un de l'autre, et la tige était pressée au milieu de l'intervalle des appuis, avec interposition d'une étampe demi-cylindrique , longue de om,o65. La rupture a eu lieu à la pression de vingt atmosphères, correspondant, d'après le diamètre du piston de la presse hydraulique , à une charge directe de 7.800 kilog. Les cassures n'offraient aucune paille ; leur couleur était le gris-clair ; les

grains de l'acier étaient fins et réguliers. Vus à la loupe, ils présentaient une forme arrondie à peu près sphérique.

On a soumis à la même épreuve une tige en fer de riblons de om,o4i de diamètre., les points d'appui étant aussi placés à 0'11,205 l'un de l'autre. Cette tige n'a pu