Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 169]

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AMPHIBOLITHES

DES MONTAGNES DU BEAUJOLAIS.

Bas à .Villié , au quart de la distance à partir de ce

leur ocreuse à la fois rougeâtre et verdâtre, et res-

bourg, on reconnaît bien distinctement que, à la limite des formations , amphibolithe est injectée en

semble à une eurite micacée, variété tigrée. Elle renferme effectivement une multitude de très - petites paillettes de mica verdâtres réunies par une pâte grenue et rougeâtre. Sur le chemin qui conduit à Morgon-Bas on rencontre des masses analogues, mais dont la texture schisteuse est plus prononcée. Elles présentent non pas seulement de petites taches de couleur plus

masses irrégulières dans le granite. Celui-ci est fortement altéré, sans doute parce qu'il a été fendillé lors de l'apparition de la masse éruptive. Lamphibolithe de la montagne de Villié ressemble tout à fait à celle de Saint-Lager. Le plus ordinaire ment elle a une texture presque compacte et une couleur vert noir. Elle renferme souvent des veinules de pétrosilex d'un vert clair, quelquefois un peu jaunâtre, et plus ou moins fusible au chalumeau. Ce pétrosilex se kaolinise et devient blanc à la surface lorsqu'il est exposé à l'air. 11 se montre en assez grande quantité au bas du versant est de la montagne, près du hameau du Pis. On en trouve aussi au sommet même. Dans cette dernière localité, il est quelquefois gris clair presque blanc. Il fond alors très-facilement. Dans la partie nord de la montagne, au voisinage du granite, l'amphibolithe est mélangée de quartz blanc presque hyalin. Ce fait n'est pas extraordinaire , puisque , non loin de là, ce quartz constitue un filon important encaissé dans le granite et la pegmatite grenue. Dans cette localité l'amphibolithe est quelquefois très-chargée de feldspath

blanc , comme cela a lieu sur le versant ouest de la montagne de Saint-Lager. On y remarque aussi quelques parties ocreuses provenant de l'altération de la pyrite. En plusieurs points de la montagne, et notamment aux environs de Morgon-Haut , ramphibolithe renferme du feldspath rougeâtre, mais qui paraît provenir du granite encaissant. Dans la partie inférieure de ce hameau, on trouve, engagées dans ramphibolithe , des masses d'une roche altérée qui , vue d'une certaine distance, a une cou-

foncée, mais de petits noeuds d' une matière brune indéterminable.

Au pied du versant sud de la montagne, sur le chemin de Morgon-Bas à Villié , près du hameau du Pis, on trouve des schistes argileux à grains très-fins, d'un gris foncé, présentant de nombreux points noirs qui paraissent être des macles imparfaites. Le mica, s'il existe, s'y trouve en paillettes tellement petites, qu'on ne peut pas les distinguer à la loupe. Ces schistes sont traversés par des fentes dirigées à peu près N. 600 0., et perpendiculairement , auxquelles ils se divisent, mais irrégulièrement. Quelques-unes des fissures sont remplies de quartz. Ces schistes appartiennent probablement au terrain de transition. Il y a lieu de croire que les deux dernières masses précitées en sont des modifications et des altérations. Toutes paraissent avoir été ramenées au jour par la roche éruptive. Le village de Saint-Amour est situé au sommet d'une côte arrondie dont l'altitude est de plus de 5oo mètres.

Le terrain tertiaire s'élève à l'est presque jusqu'aux maisons. Le granite se montre sur les versants sudouest et nord-ouest. Prés du village, au sommet même de la côte, sur le chemin de Saint-Vérand , on trouve l'amphibolithe. Son tissu est serré ; néanmoins les deux minéraux sont discernables à la loupe. L'amphibole est vert noirâtre, en petites lamelles , et quelquefois en

Environs

de Saint-Amour et de Seint-Yérand.