Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 86]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

I50

GISEMENT DES MINERAIS DE FER

l'uniformité apparente du sol de ses rides souterraines, on comprend toute la puissance du cataclysme destructeur dont l'effet a été de transformer en contrée habitable un pays qui, dans r état de nature, ne devait être hérissé que de crêtes inaccessibles. Dislocations On trouve dans le terrain anthraxifère de la Belgique qu'il a éprouvées.

et du nord de la France les traces des soulèvements

désignés par M. Élie de Beaumont sous les noms de : Système des Pays-Bas et du sud du pays de Galles compris entre le zechstein et le grès des Vosges et dirigé E. 5° S. à 0. 5° N.;

Système du Rhin (N. 21° E. à S. 21° , entre le grès des Vosges et le trias ; Système du Thuringerwald (O. o° N. à E. 4o° S.), entre le trias et le terrain jurassique ;

Et le système de la Côte-d'Or, dirigé E. 40° N. à O. 4o° S. et compris entre les terrains jurassique et crétacé.

Ce sont les deux extrêmes, le plus ancien et le plus

récent de ces systèmes, qui dominent dans l'entre Sambre et Meuse.

Il convient d'ailleurs de ne regarder leurs directions que comme s'appliquant aux niasses considérées dans leur ensemble; car il y en a beaucoup d'autres intermédiaires qui se trouvent au passage d'un système à

l'autre, ou qui dépendent de l'irrégularité même du plissement. Dans l'arrondissement d'Avesnes , les couches sont Direction gêné-

zlnes

ea

ocno u cil

disse-es

nient d'Avesnes.

o rientées

, en général, de l'est à l'ouest ou de l'est

quelques degrés nord à l'ouest quelques degrés sud. Nous verrons plus loin que les soulèvements dont nous venons de parler sont la cause première à laquelle doit être attribuée la disposition particulière des gîtes ferrugineux ; mais avant d'aborder les conséquences

DU NORD ET DE LA BELGIQUE.

151

qui découlent du plissement du terrain anthraxifère , il convient de faire connaître la nature des terrains crétacés et tertiaires que les puits des mines traversent fréquemment avant d'atteindre le minerai. Si nous négligeons la couche d'argile jaune superficielle correspondante au diluvium ancien et les alluvions modernes qui suivent le cours des rivières, nous avons à examiner successivement en procédant de haut en bas 1° Le terrain tertiaire inférieur ; 2° Le système marneux du terrain de craie ; 3° Le greensand. inférieur ; Le terrain wealdien. Le terrain tertiaire correspond à celui connu sous le Terrain tertiaire inférieur. nom d'argile plastique dans le bassin de Paris. Il est caractérisé par des bancs de sable et de glaise et renferme quelquefois des couches de cendres noires qui sont l'é-

quivalent exact des lignites du Soissonnais. On peut l'observer surtout dans les communes de Sains, SarsPoteries et Dimont, où la glaise est employée à la fabrication de la poterie et les cendres exploitées comme engrais. On rencontre aussi le même terrain dans beaucoup d'autres communes où sont ouvertes des carrières de sable et de grès, notamment à Trélon , Glageon, Saint-Hilaire, Dourlers , Berlaimont , Hautmont, Beaufort, Maubeuge, Hargnies , la Longueville, etc. Les marnes du terrain de craie de couleur grise, gris Systèmemarneux

jaunâtre ou verdâtre, alternent vers la partie s up,- terrain de craie. rieure de l'étage avec des bancs de craie à silex connus

à Valenciennes sous le nom de cornus. On voit ces marnes et ces craies à silex affleurer le long de la plu-

part des vallées, sur la rie gauche de la Sambre, où elles sont exploitées, soit pour la fabrication de la chaux, soit pour la confection des briquettes de houille,