Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 286]

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Indications générale s sur la

MINES D'ANTHRACITE

bable , nous désignerons ici 10 la zone allongée que l'on observe aux environs de Saint-Théoffrey et 'qui vient se réunir, vers le sud, aux concessions de Combéramis et de Pierre-Châtel ; 20 les alluvions qui recouvrent, au sud du bassin, les grès du Peychagnard et des Chuzins. Ces alluvions sont probablement peu épaisses, du moins près du flanc des montagnes. fe crois utile de donner maintenant quelques' indica-

éthoicàsu1ivre Lions générales relativement à la méthode à suivre clans

les travaux d'exploration. La meilleure méthode d'exploration est, sans con-

tredit, celle qu'on a été naturellement conduit à employer dans les trois concessions les plus riches ou du moins les mieux étudiées du bassin , la Grande-Draye, Combéramis et le Peychagnard, et qui consiste à suivre

les gîtes dans leur inclinaison, d'étage en étage. De cette manière, les données que fournit l'exploitation d'un étage servent de guide pour la recherche des gîtes à l'étage immédiatement inférieur. Partout oit une telle méthode peut être employée, il est sage de ne pas de-

vancer les progrès naturels de l'exploitation par des recherches qui seraient faites bien au-dessous des régions que l'on connaît et que l'on exploite.

Que s'il s'agit d'entreprendre des fouilles loin de toute exploitation, il faut alors rechercher avec soin les affleurements, presque toujours marqués à la surface du sol par des traces apparentes, surtout quand ils se rapportent à des gîtes de quelque importance. On étudiera tout d'abord ces affleurements , en combinant une ou deux galeries d'allongement exécutées sur le mur même avec des galeries montantes ou descendantes

sur le mur suivant la ligne de plus grande pente, 'et quelques galeries transversales allant du mur au toit dans le cas où l'épaisseur du gîte dépasse la largeur

DU BASSIN DU DRAC.

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des galeries. Ces études préliminaires faites, si leur résultat est satisfaisant, il "conviendra généralement d'attaquer la couche par une galerie à travers bancs, ouverte à 15 ou 20 mètres en contre-bas des affleurements explorés. La direction de la galerie dépendra naturellement des circonstances locales et de l'allure qu'on aura reconnue aux affleurements. Néanmoins, on

devra ordinairement s'écarter le moins possible de la direction est-ouest (ou l'inverse); car on sera assuré ainsi de marcher à peu près normalement à la direction des couches du bassin, circonstance d'autant plus essentielle qu'après avoir rencontré la couche vers laquelle on s'est dirigé par la connaissance de ses affleurements, il sera presque toujours à propos de

pousser plus loin la galerie à travers bancs, afin d'explorer le bassin dans sa profondeur. A mesure que l'on s'avancera ainsi, les couches traversées devront être explorées par des galeries d'allongement ; on devra, en même temps, à l'aide de plans bien exacts, tâcher de se faire une idée des inflexions qui peuvent exister en dessus ou en dessous du niveau où l'on se trouve, et chercher aussi à identifier, si cela est possible, les couches explorées avec celles dont nous avons fait connaître les caractères ; par là on pourra arriver à savoir dans quelle région du bassin on se trouve et quels résultats probables doit donner la continuation de la galerie à travers bancs. Il peut se faire que, dans les terrains que l'on veut explorer, on n'ait pu observer aucune espèce d'affleurements ou que les affleurements observés soient tout à fait insignifiants et irréguliers. Même dans cette hypothèse, des recherches peuvent quelquefois être entreprises avec chance de succès ; il y a alors certaines règles qu'il est indispensable de suivre.