Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 218]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

dirigées E.-N.-E.-0.-S.-0. avec une plongée très-forte du N. au S. Peu puissantes à l'affleurement, elles s'élargissent en profondeur, comme nous le montreront plus tard les travaux intérieurs. Elles se poursuivent à peu près parallèlement au ravin de la Picadière, jusqu'au delà du ravin des Combes, et vont butter contre une autre ligne d'affleurements, sur la montage du Bosviel. Sur tout ce parcours, les trois affleurements sont peu distincts des micaschistes encaissants ; à part quelques veines quartzeuses, des schistes brisés et ocreux, quelques filets barytiques avec mouches de galène ( surtout dans la partie ouest), nous ne trouvons pas à la surface d'indices bien marqués ; peu de crêtes et beaucoup de difficultés pour suivre ces filons. Ils ont pourtant été les premiers découverts et exploités par la compagnie de Vialas , grâce à des nids de galène très-argentifère

qui s'y trouvaient à la surface, dans le quartier de la Picadière. Filon

des Combes.

Dans le ravin de ce nom, plus haut que le point où les veines précédentes coupent le ruisseau, on a exploré,

par un petit puits et une galerie, une veine en tout semblable à celles-là ; on y a trouvé d'assez beau minerai. Jusqu'ici on n'a pas retrouvé cette branche dans les travaux intérieurs. Ijiori InBoisde-Petit.

A la naissance du ravin des Combes, et sur sa gauche,

se trouve l'affleurement dit du Bois-de-Petit. Dirigé comme le filon Lorrain, c'est-à-dire du S.-S.-0. au N.-N. -E., il plonge vers le S.-E.-E. Composé d'ailleurs comme les Avesnes , il ne marque rien à la surface ; à

peine distingue-t-on dans les croûtes ocreuses qui le recouvrent quelques rares indices pyriteux. Il paraît couper les veines précédentes sous un angle très-considérable.

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

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A l'est du Bois-de-Petit affleure le filon des Anciens; dont la direction générale E.-0. est sensiblement celle

des grands filons du nord et du sud. Mais ce nouvel affleurement est loin de suivre une ligne droite, et les travaux intérieurs montrent, comme les indices de la surface, que le filon des 'Anciens est très-accidenté entre le Bois-de-Petit et un autre dit Le Bosviel, qui affleure au sommet de la montagne d'e même nom. La puissance des Anciens est beaucoup plus grande que

celle de toutes les veines précédentes ; la nature du remplissage est également différente. Ainsi ," à l'endroit

dit à Vialas le Point 0, on voit une crête quartzobarytique de 2 à 5 mètres de puissance. C'est évidemment là un croisement de veines, car on voit la susdite crête buter contre un premier filon parallèle à celui du Bosviel. Après ce croisement, elle se poursuit vers l'affleurement du Hosviel en s'infléchissant sur le S.-E. , et avant de rejoindre celui-ci, elle se réunit aux Avesnes sous un angle assez faible.

A l'ouest du Point 0, les Anciens se replient vers l'O.-S.-O. , se dirigent alors parallèlement aux Avesnes et viennent enfin recouper le Bois-de-Petit, ou au moins buter contre lui. Au delà de ce dernier, on ne retrouve

que des indices incertains du prolongement des AnCiens. Ainsi, assez loin à l'ouest, près du ravin de La Fève, on voit bien une veine barytique , stérile, dirigée comme les Anciens, qui se perd à l'ouest sous la montagne de Castagnols, et à l'est paraît aller couper le Bois-de-Petit. Mais toutes ces rencontres sont difficiles à bien constater à la surface. Les Anciens constituent un très-beau filon-, comme l'ont démontré les travaux intérieurs ; mais il présente des exemples nombreux des brouillages ordinaires dans

Filon

des Anciens.