Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 192]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES

Le second aux monts Lirou , Brion, etc., avec lesquels il forme une bande granitique, à peu près paral-

mente et du Gardon-du-Collet; elle est sensiblement parallèle à la précédente.

lèle à la limite des départements du Gard et de la Lozère, des environs de Meyrueis à Saint-Jean-du-

A partir de là, à la hauteur de Saint-Germain-deCalberte , nous entrons dans une 'série de vallées, où prennent naissance les diverses branches du Gardon ; toutes, dans cette région, coulant parallèlement à la seconde orientation. C'est encore celle suivie par les

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Gard.

Ces deux bandes granitiques, qui s'étendent au nord et au sud de la contrée métallifère, sont alignées en général de la même manière, c'est-à-dire de l'est à l'ouest. Elles renferment d'ailleurs les points de plus grande altitude de toute la contrée ; et, au point de vue orographique, c'est aux chaînons dont elles se composent que paraissent subordonnées, comme direction, toutes les crêtes surgissant dans l'espace qui les sépare. Or, si l'on observe l'aspect général de ces montagnes d'un point assez élevé, comme du sommet de l'Aigoual ou de l'un des pics de la Lozère, on est frappé de la régularité avec laquelle ces montagnes se groupent par rapport à deux orientations principales. Ainsi, il y a parallélisme constant, d'une part, entre la chaîne E. 5 à io° S., 0. 5 à 100 N. de la Lozère, et les crêtes schisteuses qui la séparent des Cévennes ; d'autre part, entre les chaînons E. 25 à 55° S., 0. 25 à 55° N. de l'Aigoual et les montagnes qui, les recouvrant au nord et au nordest, vont se relier à celles de la Lozère. Ces deux orientations principales sont d'ailleurs nettement accusées par les cours d'eau tracés sur notre carte ; les vallées présentent naturellement les mêmes directions générales que les montagnes qui les encaissent : or, marchant du nord au sud, de la Lozère vers les Cévennes et le Gard, on trouve Une première ligne de vallées, celles du Tarn et du Luech , qui, dans cette partie de leur cours, suivent la première orientation. Une deuxième ligne comprend les rivières de la Me-

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,diverses branches de la Jonte (Bétuzon , Brézé, etc.) qui, descendant de l'Aigoual vers l'ouest, vont réunir leurs eaux dans la ville même de Meyrueis. Enfin, sur

la pente nord de la chaîne de Lozère, cette seconde direction est encore à peu près exactement reproduite par les pentes du Lot et de l'Altier d'une part, et du Chassézac de l'autre. Les deux directions dont nous venons de parler sont coupées par une troisième, sur laquelle sont situés les cols de séparation des bassins de l'Océan et de la Méditerranée. La direction moyenne de cette ligne serait N. 10 à 20°E., S. Io à 20° 0.

C'est sur cette ligne de faîtes que se trouvent les sources du Lot et de l'Altier, du Tarn et du Luech , de la Memente et du Gardon-du-Collet, du Tarnon , de la

Jonte et ses affluents, et des diverses branches du Gardon.

Sans nous arrêter ici sur les facilités qu'offrent plusieurs points de cette ligne pour le passage d'un bassin à l'autre, nous remarquerons qu'en effet les altitudes y sont beaucoup moins considérables que sur les deux premières directions. Nous aurons plus tard l'occasion de faire comprendre toute l'importance de ces circonstances géographiques. Pour le moment, bornons-nous à signaler les trois directions principales auxquelles se rapportent les traits

les plus caractéristiques de la contrée métallifère. Il