Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 190]

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DE LA CONSTRUCTION DES LOCOMOTIVES

'ETC.

GÎTES MÉTALLIFÈRES, ETC.

b, ressort à boudin qui presse la collerette sur son support. Le moment, relativement à l'axe, du frottement de la collerette, étant plus grand que le moment du frottement des filets de la vis, tant que les sabots ne portent pas, et plus petit quand ils portent, l'écrou est d'abord immobile, et ensuite entraîné dans le mouvement de rotation de la vis.

Fie. 10. Frein automoteur de M. Mener. r, s, ressort de choc, formé de deux éléments Un ressort à boudin flexible et à grande course, r; Un ressort Bailli°, beaucoup plus roide, qui fonctionne quand le premier est comprimé. e, ergot calé sur la tige du tampon , et qui agit sur la bielle t de l'arbre du frein au moyen du levier f, f, calé sur l'arbre a. I, levier de déclanchement du frein automoteur. Ce levier est fixé sur l'arbre b, sur lequel est calée également la petite manitelle m, articulée avec l'appendice n d'un collier saisissant l'arbre a. Quand le levier est dans la position représentée par la figure, l'arbre a est fixé à l'extrémité antérieure de la coulisse horizontale dans laquelle il peut glisser, et tourne dès que le tampon s'enfonce. Mais en faisant tourner de 180" le levier 1, la manivelle m entratne tout le système, le levier f s'éloigne de l'ergot e , et le tampon, même à fond de course, ne fait plus tourner l'arbre a. Le frein cesse alors d'être automoteur. Mais quelle que soit la position occupée par l'arbre a dans sa coulisse , l'arbre à vis agit tonjours de la même manière sur les sabots , par l'intermédiaire du levier g. t, assemblage à ressort intercalé sur la bielle pour protéger tout l'appareil, quand les tampons sont poussés violemment à fond de course, et pour empêcher d'ailleurs la pression des sabots de dépasser la limite utile, c'est-à-dire à peu près la charge même de la roue, charge à laquelle correspond le calage en admettant l'égalité des coefficients pour le fer frottant sur fer ou sur bois.

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DESCRIPTION DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

Par M. LAN , ingénieur des mines.

On connaît depuis longtemps, dans la partie méri-

Introduction.

dionale de la Lozère, un grand nombre de gîtes métal- But et -division

lifères, dont les uns sont encore avantageusement exploités aujourd'hui, et les autres passent pour l'avoir été à une époque plus ou moins reculée. Ces gîtes ont été plusieurs fois partiellement décrits. On trouve dans l'ouvrage publié vers la fin du siècle dernier, par Gensanne : l'Histoire naturelle de la province du Languedoc, des indications nombreuses sur la richesse minérale du Gévaudan et des Cévennes. Mais ce travail, oeuvre d'une époque où la géologie était si peu avancée, n'est qu'une espèce de catalogue où Gensanne inscrivit tous les indices minéraux qu'il avait reconnus dans une exploration rapide de ces contrées. La mission que lui avaient confiée les états du Languedoc, aboutit cependant à des résultats importants, c'est-àdire à la création ou au développement des exploitations de Ville fort et Vialct.s. de Bluech, de Saint-Sauveur-des-Pourcils, etc.

Plus tard, les seules mines de ces contrées qui se soient maintenues en activité pendant et après la révolution de 89, c'est-à-dire celles de Villefort et Vialas, furent l'objet de plusieurs mémoires ; on en trouve un premier de Dolornieu, dans le tome VIII du Journal des TOME V4 1854.

de ce mémoire.