Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 113]

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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,

DES AMENDEMENTS ET DÉS ENGRAIS.

poids de terre assez grand pour représenter la composition moyenne, sans qu'on soit obligé de pulvériser

La terre placée dans l'entonnoir est ensuite bien imprégnée d'eau ; on laisse égoutter quelques instants, on porte à la balance et on détermine l'augmentation, de

on le met dans une capsule de porcelaine tarée d'avance, et on chauffe à i o5° ou lio°, soit sur un bain de sable, soit dans une étuve ; on arrête l'expérience quand deux pesées successives, faites à un intervalle de plusieurs heures, indiquent à peu près le même poids ; on prend alors la perte comme représentant l'eau hygrométrique. Ou commet dans le dosage une erreur assez notable, provenant de la décomposition partielle des matières organiques, déjà sensible à la température nécessaire pour expulser toute l'eau non combinée.

On évite cette cause d'erreur en employant la seconde méthode, en desséchant lentement sur le réci-

pient de la machine pneumatique, à côté d'un vase, contenant de l'acide sulfurique concentré. Ce procédé, plus lent, mais plus certain, doit être employé de préférence dans tous les laboratoires munis de l'appareil pneumatique.

Dans le tableau de l'analyse , il faut toujours indiquer en note de quelle manière a été fait le dosage Faculté hygrométrique.

de l'eau. Pour déterminer la faculté hygrométrique, on doit opérer sur un poids assez considérable, de 1/2 à i kilogramme, suivant que la terre renferme moins ou plus de cailloux de grandes dimensions. On sait, d'après l'expérience précédente, sur quel poids de terre sèche on opère : on le place dans un entonnoir dont le fond est bouché par un tampon d'amiante assez peu serré pour laisser passer

l'entonnoir est disposé de ma-

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poids.

On évalue de cette manière la quantité d'eau dont le terrain peut s'imprégner dans les irrigations ou

dans les conditions hygrométriques les plus favorables. On laisse ensuite la terre se sécher lentement à l'air,

dans une chambre dont la température est maintenue à peu près constante ; on pèse tous les jours ou à des intervalles réguliers un peu plus longs, jusqu'au moment où le poids devient stationnaire. Cette longue série de pesées donne une indication utile sur la manière dont se comportera le terrain pendant les sécheresses ; mais leur importance n'est pas dans la valeur absolue des nombres obtenus, mais bien dans la comparaison de ceux donnés par des terres différentes placées à peu près dans les mêmes conditions de climat.

Il est raisonnable d'admettre que les terres qui sont capables d'absorber, sans se délayer, la plus grande proportion d'eau , et de la retenir plus longtemps pendant les sécheresses, doivent être plus favorables à la végétation. Elles doivent perdre moins facilement les matières utiles solubles, et les mettre pendant un temps plus long à la disposition des racines.

nière à pouvoir être facilement attaché au plateau d'une bonne balance, et la tare doit avoir été prise

Pour compléter ces expériences, il faut encore observer si la terre absorbe l'eau rapidement ou lentement, si elle se gerce profondément quand elle est soumise à une rapide dessiccation. Je dois dire cependant que ces observations peuvent être faites sur le terrain avec plus de fruit que sur des échantillons au la-

exactement.

boratoire.