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TERRAIN ANTHRAXIFERE DES ALPES.
TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
de cette commune est bâti au pied d'un énorme rocher
faut s'écarter du chemin sur la gauche et gravir la pente du vallon élevé qui conduit au col des Tures. Dès que l'on est parvenu au sommet de la montée, on voit clairement que le calcaire de Névache forme, en se prolongeant, la crête la plus élevée de la montagne qui borne à l'ouest le vallon des Turcs, et que sous lui s'enfoncent des marnes schisteuses souvent altérées, et renfermant sur quelques points des masses gypseuses. Ces schistes
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calcaire qui sert de support à toute la série des grès que l'on a traversée en venant de Querellin , grès dont la somme des épaisseurs peut être évaluée au moins à 1.200 mètres. Ce calcaire, que nous nommerons cal-
caire de Névache, paraît tout à fait indépendant des grès précédents. Son infériorité de position est évidente, soit au nord-ouest du village, en suivant le ravin dit du Vallon, creusé à la jonction des deux systèmes de roches ; soit au sud-est, en examinant le flanc oriental de l'entrée du vallon de Cristovoul.
On voit par ce qui précède que le groupe arénacé formant la partie inférieure du troisième étage anthraxifère , est beaucoup plus développé à l'est de la montagne du Chardonnet qu'à l'ouest. Cette différence de puissance entre deux systèmes de couches, qui sont cependant le prolongement rigoureux l'un de l'autre, n'a rien d'étonnant. Elle est fréquente dans la plupart des formations des Alpes, dont les variations d'épais-
seur peuvent être dans le rapport de ià 100. De Névache au col des Tures : 2° étage anthraxifère.
Le calcaire de Névache n'étant lié en aucune manière
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constituent le flanc occidental ainsi que le milieu du vallon des Turcs, et servent de base aux pâturages sur lesquels on marche pour arriver au col. Plus au nord et en face des chalets de Val-Étroite, ces mêmes marnes schisteuses renferment des bancs subordonnés de grès
quartzeux à gros grains, de psammite et de schiste micacé. En continuant à descendre vers Val-Étroite, on y trouve des bancs de gypse alternant avec les marnes et les grès.
Le système de couches que nous venons de suivre depuis Névache est donc composé d'une assise calcaire recouvrant un groupe de marnes schisteuses associées quelquefois à des grès quartzeux et micacés. Par sa position géologique et la nature de ses roches, il corres-
avec les grés qui lui sont superposés, doit être considéré comme la partie supérieure d'un autre étage. Les bancs de ce calcaire sont très- exactement dirigés du N. 15° 0. au S. 150 E. avec une forte inclinaison vers le S. 150 0. Ils sont de couleur grise, à cassure en général grenue et ne présentant aucune différence minéralogique notable avec le calcaire de Querellin , si ce n'est qu'ils passent plus rarement à une brèche. Leur puissance totale est au moins de 5o à Go mètres. En sortant de Névache pour aller à Plampinet , on
pond exactement au calcaire du Galibier et aux grès immédiatement inférieurs qui constituent le deuxième étage anthraxifère. Il eût été intéressant de prouver la vérité de ce rapprochement par une observation directe, c'est-à-dire en montrant, ainsi que nous l'avons fait pour les calcaires de Terre-Noire et de Querellin , que l'un des systèmes est le prolongement de l'autre. Mais cette recherche nous aurait entraîné bien au delà
rencontre bientôt des couches marneuses qui paraissent
cadre que nous avions assigné à notre travail. D'ail-
inférieures au calcaire précédent. Pour bien observer la nature et les relations géologiques de ces couches, il
leurs, cette vérification ne nous a pas paru absolument nécessaire. Il y a une telle concordance entre les divers
des frontières de la Savoie, et nous aurait fait sortir du