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TERRAIN ANTHRAXIFÉRE DES ALPES.
vrons le prolongement des divers étages dans toute l'étendue du pays que nous avons embrassé, et nous ferons connaître leurs principaux caractères en y joignant la description particulière des localités les plus intéres-
on coupe à très-peu près perpendiculairement à leur direction, et à deux reprises différentes, la série complète des couches anthraxifères. De la Grave au sommet du Chardonnet, on marche successivement sur les divers étages, depuis le plus bas jusqu'au plus élevé.
santes. Enfin, dans un résumé général, nous ferons ressortir les traits les plus distinctifs du système anthraxifère pris dans son ensemble, ainsi que les différences qui le séparent du terrain jurassique.
PREMIÈRE PARTIE. L:01:.PE GÉNÉRALE DES COUCHES ANTHRAXIFÈRES ET LEUR DIVISION EN PLUSIEURS GROUPES.
Direction à sui vre
pour
Il n'est aucune partie des Alpes où l'on puisse faire
la des Coupe géliérale une étude plus complète et plus commode du terrain couches anth,axifères.
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TERitAtis AIN'Et1RAXlEEKE DES ALPES,
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anthraxifère qu'entre la Grave et Oulx (Piémont). Pour aller du premier de ces points au second par le chemin
qui s'écarte le moins de la ligne droite, il faut suivre la grande route du Bourg-d'Oisans à Briançon, depuis la Grave jusqu'au Lauzet, hameau du Monestier ; monter ensuite dans le vallon de la Ponsonnière et gravir la montagne du Chardonnet, pour atteindre un col assez élevé par lequel on descend à Névache et à Plampinet dans la vallée de la Clarée. Arrivé à ce dernier , on suit le vallon des Acles jusqu'à son extrémité la plus élevée, qui aboutit à la frontière du Piémont. On trouve sur cette frontière deux cols voisins, celui de l'Ours, qui conduit dans la vallée de Bardonèche par Château-Boulard , et celui de Désertes, par lequel on descend dans la vallée de Césane. Quel que soit celui de ces cols que l'on franchisse, on arrive bientôt à Oubc, situé à la jonction des deux vallées. En faisant ce trajet, dont la. longueur est d'environ 6o kilomètres,
A partir du Chardonnet, on parcourt de nouveau la même série, mais en sens inverse jusqu'à ce que l'on soit arrivé à Oulx , où l'on retrouve des couches correspondantes à celles de la Grave. Les escarpements entièrement nus qu'offrent les montagnes de cette partie des Alpes et les ravins profonds qui les découpent, en mettant à découvert sur u71:3 grande longueur les tranches des diverses assises, montrent avec évidence leurs relations mutuelles. Ces circonstances favorables permettent de constater avec toute la rigueur désirable la suite des superpositions que nous allons indiquer. Le terrain le plus ancien des environs de la Grave est formé de gneiss talqueux , d'eurite et de leptinite. Ces roches constituent les parois d'une gorge âpre et sauvage nommée Malval , dans laquelle coule la Romanche à son entrée dans le département de l'Isère. Lorsqu'en remontant cette gorge on arrive aux Freaux, hameau de la Grave, l'horizon s'élargit tout à coup. Les montagnes qui bordent la vallée, devenues moins abruptes, offrent
à leur partie inférieure des champs cultivés, et à leur sommet de vastes pâturages. Ce nouvel aspect correspond à un changement complet dans la nature des roches. Ici, en effet, commence une série de schistes ardoisiers d'une grande épaisseur, formant la partie la plus basse du système anthraxière. Ces schistes reposent immédiatement sur le terrain talqueux , tant sur la rive droite que sur la rive gauche de la Romanche. La première couche que l'on observe sur la rive droite, au-dessus d'une masse de gneiss et de leptinite mal
Roch
des environs de la Grave,