Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 228]

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VÉRIFICATION DE QUELQUES ENGRAIS.

VÉRIFICATION DE QUELQUES ENCRAIS.

l'air donnent naissance à du sulfate de fer qui recouvre leur surface de petits cristaux parmi lesquels on distingue aussi des houppes soyeuses d'alun de plume (sul-

grande partie de la croûte du globe nous dispensent de nous étendre davantage sur le gisement de cet acide.

fates d'alumine et de fer). Certains schistes pyriteux

les roches primitives et dans toutes les argiles, combi, la chaux, la magnésie, la ponée avec

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du terrain houiller sont dans le même cas. L'acide sulfurique est aussi combiné avec la soude, et se présente sous forme de rognons rougeâtres, quelquefois très-abondants au milieu des argiles salifères. Mais on le rencontre surtout dans la nature à l'état de sulfate de chaux qui se trouve en couches ou en amas' puissants dans diverses formations, notamment dans le terrain tertiaire et dans celui des marnes irisées. Le sulfate de chaux est souvent un produit qui dérive de la réaction des pyrites &fleuries sur le calcaire. Celui qui existe en dissolution dans les eaux de la craie est dû sans doute à cette cause C'est aussi à la décomposition du carbonate de soude par l'acide sulfurique des pyrites que M. Kulmann attribue les efflorescences de sulfate de soude remarquées à la surface des tas de houille. Le chlore est connu comme l'un des éléments du sel.

L'eau de la mer où il est uni au sodium au calcium et au magnésium, en est donc une source intarissable. Le chlore paraît exister aussi à l'état de chlorure dans les pierres à chaux ; car la dissolution de ces pierres dans l'acide nitrique pur donne des précipités blancs avec les

sels d'argent (i). L'acide cadonique existe non-seulement dans l'air, mais aussi dans l'eau. C'est à la faveur d'un excès de cet acide que certaines eaux de sources tiennent en dissolution du carbonate de chaux qui se dépose par l'é-

vaporation. Les masses de calcaire qui forment une (,) Kulmann, Expériences chimiques et agronomiques, p. 55.

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On peut en dire autant de la silice qui entre dans toutes

tasse, etc., et qui se trouve quelquefois à l'état gélatineux comme dans certaines roches du terrain tertiaire, du grès vert et de l' oxford-clay. Mais la même substance existe souvent aussi malheureUsement à l'état insoluble,

et c'est sa présence à l'exclusion des autres éléments qui cause la stérilité des contrées sableuses. Il en est de même de la chaux et de la magnésie qui se trouvent dans presque tous les terrains, mais qui sont loin d'être réparties uniformément à la surface du globe. Nous en avons un exemple dans la Sologne qui en manque entièrement, et où le gouvernement favorise autant que possible le transport et l'exploitation de la marne, par la construction de voies navigables et par des travaux de sondage. Il convient aussi de distinguer les roches feldspathiques des roches amphiboliques et pyroxéniques. Ces dernières sont riches en chaux, tandis que les premières en sont presque dépourvues. Enfin, les oxydes de fer et de .manganèse sont tellement connus qu'il' est presque inutile d'en parler. C'est l'oxyde de fer qui colore la plupart 'des argiles. On le trouve aussi à l'état de carbonate et de sulfate dans les eaux minérales. Ajoutons quelques mots en terminant sur l'avenir des

engrais azotés. Déjà l'industrie agricole tire le. plus utile parti des eaux ammoniacales des usines à gaz dont l'origine est toute minérale, après leur saturation par un acide ou leur décomposition par le plâtre, le sulfate de fer, etc. Mais ne serait-il pas possible aussi de fixer l'azote de l'air? Il résulte des expériences de