Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 156]

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Travaux de consolidation.

Armature de la pile.

VIADUCS EN MAÇONNERIE.

CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

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la maigreur dés piles, mais il est évident qu'avec un remplissage qui se dérobait sous la charge et ne permettait de compter que sur les parements, une surépaisseur même notable n'eût guère amélioré la si-

détruit, puis une pile et une calée fortement endommagées par les glaces. Sur des cours d'eau aussi incommodes, ces ponts à petites ouvertures exigent des esta-

tuation. La conservation même de l'ouvrage fut pendant quelque temps en question. De longues et minutieuses reprises en sous-amvre réussirent cependant à arrêter les progrès du mal. Des canaux qu'on avait, comme en prévision de ce qui l'attendait, ménagés dans le massif pour faciliter la prise des mortiers, et qui débouchaient sur les parements par des orifices de om,10 à am, ii de côté, furent utilisés pour la consolidation de la pile qui menaçait ruine. On inséra dans les deux systèmes rectangulaires de canaux horizontaux des tirants en fer dont les écrous s'appuient sur de larges plaques de fer ; on acheva de les remplir en mortier de ciment romain, et on boucha de même les canaux verticaux. Toutes les

dieux.

pierres écrasées furent d'ailleurs extraites et remplacées par des morceaux choisis avec beaucoup de soin ; ce fut, en un mot, un véritable travail de mosaïstes.

La durée d'un ouvrage qui a exigé de pareils expédients est assez précaire. L'emploi de la maçonnerie paraît d'ailleurs, indépendamment des malfaçons, donner prise dans ce cas à des critiques fondées. La Fulda est sujette à de violentes débâcles ; cette considération, jointe à l'élévation du niveau du chemin de fer, devait tendre à réduire le nombre des piles. Un pont en fer à grande portée eût été mieux approprié à ces conditions. Un autre pont en pierre, de proportions beaucoup moindres (trois arches de 14m, et quatre de 1 hauteur, 1 im,6o) , construit sur la même ligne et sur la même rivière, à Beisefôrth , avait eu son brise-glace

cades d'une grande solidité et d'un entretien dispeno. 20 Le viaduc de Daueda près Wârbourg (ligne de Cassel à

Paderborn) sur une vallée au fond de laquelle coule un ruis-

Viaduc de

Haueda.

seau, le Diémel. Ce viaduc, placé à la frontière de Westphalie, a été exécuté à frais communs par la Prusse et par la compagnie du chemin de Frédéric-Guillaume ; mais la construction a été dirigée par les ingénieurs prussiens. Il se compose de six arcades en plein cintre de i6 mètres d'ouverture et de 25 mètres de haut depuis la clef des voûtes jusqu'au fond de la vallée; les piles n'ont que 2.,20 d'épaisseur aux naissances; tout l'ouvrage est en pierre de taille (grès du pays), sauf le massif des piles qui est en moellons calcaires, mais disposés cette fois par assises réglées. Des écrasements se ma-

nifestèrent néanmoins au bout de quelques temps, surtout à la base des piles.

Mais ils provenaient moins du mode de construction que d'un défaut de surveillance dans la réception des matériaux; car presque toutes les pierres écrasées appartenaient à des bancs de qualités inférieures, et leur remplacement a suffi pour rassurer sur l'état d'un ouvrage qui paraissait voué à une destruction prochaine.

En Autriche: Iii. Sur le chemin du Nord, le viaduc de la Moldau à Prague, et celui de Brünn, qui s'étend de la Muhlbach à la Schwazava travaux sur lesquels je ne m'arrête pas à cause de l'ancienneté de leur date ;

Sur la section tle /vrille c Gloggnit: : le viaduc de Baden, de 1135' de long et 60,30 de haut. Sur la ligne de Gloggnitz à Murzzaschlag (passage du Seinring), de nombreux viaducs traversant des vallées étroites, niais souvent très-profondes. Voici, en partant de Woggnitz, /a réca-

pitulation de ces ouvrages situés sur le versant nord, c'est-àdire sur une longueur de 27',9

Viaducs

du passage du Semring.