Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 104]

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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS

DE CUIVRE EN NOR WEGE:

Les travaux sont aujourd'hui à i8o mètres au delà du dernier puits qui existe dans la mine, et à plus de

est d'environ orne,580. Arrivé au puits, on décharge le tombereau dans une trémie. Les ouvriers qui conduisent les chevaux et chargent le minerai reçoivent par jour 1,1 2. Toute la roche est sortie pèle-mêle sans aucun triage préalable.

1. 2 oo mètres de l'entrée. Les travaux d'avancement ont

lieu par dix galeries ; et quand je visitai la mine, on était arrivé à un point où l'on devait les relier par une galerie transversale, ce qui a lieu tous les 4o mètres. Au point où l'on travaillait et au centre du gîte, la partie métallifère s'était divisée en deux parties séparées par un espace stérile. On avait dû attaquer le gîte par deux chantiers superposés ; mais déjà on signalait l'abaissement de la partie supérieure, et l'on présumait que l'on allait bientôt arriver au point de réunion des deux parties. On avait, dans la prévision d'une continuation du gîte, commencé dens la vallée qui joint les lacs de Hytens et de Dyo une grande galerie d'écoulement qui devait avoir . 40o mètres de longueur ; mais en voyant le minerai diminuer en aussi grande proportion , on a interrompu les travaux après 200 mètres, et on ne les reprendra qu'autant que le minerai redeviendra plus abondant. Les ouvriers mineurs ne font qu'abattre le minerai d'autres ouvriers sont chargés de venir le prendre et de le transporter jusqu'au puits où on le monte au jour. Ce transport se fait avec les charrettes ordinaires du pays, attelées d'un seul cheval. La hauteur des galeries et leur largeur permettent une circulation facile ; mais on ne comprend pas comment elles peuvent résister aux chocs qu'elles reçoivent à tout instant. L'état déplorable du sol de la veine restreint beaucoup le travail d'un cheval dans sa journée , outre qu'il détériore le matériel. Un tombereau ne tient que la moitié de la charge d'une tonne du puits, qui a om,g5 de haut, et on1,65 de diamètre au fond et orn,79 en haut ; son cube

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Il me reste à parler du système d'épuisement et d'aérage. A mesure que l'on s'est avancé en profondeur, on a percé successivement des puits pour l'aérage,

la sortie du minerai et l'épuisement. Il existe aujourd'hui cinq de ces puits , mais deux sont complétement abandonnés. Des trois qui subsistent, les deux plus rapprochés de l'entrée de la mine ont des roues hydrauliques mues par les eaux venant d'un lac situé sur le haut de la montagne. Ces roues font mouvoir chacune deux séries de pompes faites en sapin creux et fort mal installées. Les roues hydrauliques sont à 200 mètres de l'ouverture des puits, et font mouvoir les pompes au moyen de communications de mouvement. Les canaux qui amènent l'eau aux roues sont tant&. sous terre, tantôt portés en l'air par des boisages, et recouverts de branches de sapin pour éviter que l'eau ne gèle pendant l'automne, époque où la gelée ne se fait pas encore sentir dans la mine, et où les eaux sont les plus abondantes. Pendant l'hiver, les mines sont entièrement gelées, et l'on n'a plus d'épuisement à faire. L'eau des mines arrive de deux manières aux puits, tantôt par la pente naturelle, tantôt dans des tonneauX portés à bras d'homme Ce transport coûte excessivement cher : heureusement les eaux ne sont pas trop abondantes.

L'aérage se fait naturellement, et l'on n'a besoin d'employer aucun moyen artificiel. L'extraction a lieu au moyen d'un manége à chevaux

placé sur le dernier puits : la profondeur de ce puits