Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 84]

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SUR L'INCRUSTATION

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

traie des machines à vapeur, afin d'avoir ses observations et son avis. Je viens rendre compte à la commission de ce travail

Le premier repose sur le principe connu et pratiqué de l'évacuation. Il consiste, comme l'on sait, à extraire,

très-intéressant, fruit de plusieurs années d'études

continue, une certaine quantité de l'eau, plus ou moins saturée, de la chaudière, dont la proportion est réglée

consciencieuses. J'en présenterai d'abord une analyse succincte; puis j'entrerai dans quelques détails sur les points principaux des faits constatés, ou des théories proposées par l'auteur. M. Cousté commence par faire ressortir l'importance de la question, en remarquant que de la suppression des incrustations, si l'on parvient à la réaliser, résulte-. vont en général une meilleure conservation des générateurs, une plus grande sécurité contre les explosions, et surtout une grande économie de combustible, et pour les bateaux marins en particulier une extension de leur tonnage utile, et la possibilité d'employer de la vapeur

à haute pression, d'utiliser la détente sur une plus

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soit d'une manière intermittente, soit d'une manière par la condition qu'il sorte ainsi de la chaudière une quantité de matières salines égale à celle qu'y introduit l'eau d'alimentation. L'auteur pense que ce procédé est incomplet pour la basse pression, et radicalement impuissant pour la haute pression.

Toutefois, comme le plus grand nombre de bateaux marins est encore à basse pression, il est d'avis que ce procédé mérite de fixer l'attention, et il propose un appareil d'extraction qui lui paraît préférable à ceux qui sont le plus habituellement en usage. Le second moyen repose sur ce que M. Cousté dét

grande échelle, et par suite une nouvelle économie de combustible indépendante de la première.

signe sous le nom d'alimentation monhydrique. Ce

Il expose ensuite le résultat de ses études sur la nature et sur les circonstances essentielles de la formation des dépôts, tant dans les chaudières marines que dans celles alimentées à l'eau douce. Il présente à ce sujet des aper-

denseurs fermés, dits habituellement condenseurs de

çus nouveaux, ou qui du moins davaient pas encore été exposés dune manièreaussi nette et aussi précise. Le résultat capital est une explication qui me paraît nouvelle de ce fait bien connu que jusqu'à présent il a parut à peu près impossible d'employer la haute pression. dans les chaudières navales. Je reviendrai tout à l'heure sur cette explication.

M. Cousté expose ensuite et discute les moyens, au nombre de quatre, qui lui paraissent pouvoir être empinyés pour combattre les incrustations.

moyen, connu depuis longtemps, exige l'emploi de conHall.

L'auteur exprime l'avis que ce principe ne peut mener à aucun résultat pratiquement utile, par divers mo,tifs secondaires et par cette raison principale que la condensation n'étant pas instantanée, il subsiste dans le cylindre une contre-pression nuisible pendant une partie

trop considérable cle la course du piston. Il cherche à déterminer par le calcul, au moyen de certaines hypothèses, la perte de force motrice qui en résulte, et il arrive pour une machine à basse pression au chiffre de 3o p. Io°. Le troisième moyen repose sur le principe de la condensation monhydrique, qui consiste à employer pour