Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 173]

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EXAMEN DE L'ARGENT IODÉ

DU CHILI.

connue de l'iode sur l'amidon. La couleur bleu foncé

fond du vase a été lavé à plusieurs reprises avec de

apparaît très-nettement. Cette opération est plus longue à décrire qu'a exécuter. Un milligramme d'iodure d'argent suffit pour donner des résultats facilement appréciables.

l'eau bouillante. Cette précaution était nécessaire pour enlever toute trace du sel de zinc et de l'azotate argentique qu'il avait entraînés en se précipitant. L'iodure séché, puis chauffé à,5oo degrés et pesé, a permis de déterminer la quantité d'iode contenue dans le miné-

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En suivant ce procédé, j'ai constaté la présence de l'iode sur deux échantillons de bromure d'argent en grains cristallins vert olive qui proviennent de la mine d'Huelgoat en Bretagne.

J'ai cru pouvoir m'en servir aussi, mais avec quelques modifications, pour l'analyse quantitative de l'iodure d'argent. La matière a été chauffée jusqu'au rouge naissant, dans une petite capsule de porcelaine tarée. La masse fondue et refroidie a été placée sur la balance avec la capsule, et l'on a constaté qu'elle n'avait rien perdu de son poids. On a versé de l'eau distillée sur la masse fondue, et l'on y a placé un fragment de zinc pur ; le tout est resté en digestion pendant vingt-quatre heures. Après cet intervalle, on a trouvé l'iodure d'argent entièrement décomposé. Une masse spongieuse grisâtre flottait à la surface de la liqueur : comprimée avec une

baguette de verre, elle a donné des lamelles d'argent ayant l'éclat métallique. La liqueur, claire et parfaitement incolore, a été décantée, puis on a lavé à plu sieurs reprises l'argent métallique resté avec le zinc au fond de la capsule. Les eaux de lavage ont été réunies à la liqueur décantée en premier lieu.

Cette liqueur contenait de l'iodure de zinc : on l'a versée clans une dissolution d'azotate argentique trèsétendue d'eau. Il s'est précipité immédiatement de l'iodure argentique en flocons jaunâtres. Après vingtquatre heures de repos, la liqueur, complétement éclaircie

a été décantée, et l'iodure argentique resté au

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ral. Son poids était égal, à un milligramme près, celui de la matière employée à l'analyse.

La liqueur séparée de l'iodure argentique ne renfermait alors que de l'azotate zincique et de l'azotate argentique , qu'on avait mis en excès pour opérer la complète précipitation de l'iode. L'argent métallique séparé de la dissolution d'iodure zincique n'était pas entièrement pur ; il contenait un peu de zinc : c'est en effet ce qui arrive toujours lorsqu'on se sert de ce dernier métal pour opérer la réduction des sels d'argent. On l'a fait dissoudre dans l'acide

azotique, puis on l'a précipité à l'état de chlorure par quelques gouttes d'acide chlorhydrique. Le poids de ce chlorure a permis d'évaluer la proportion d'argent combinée à l'iode dans le minerai essayé. La moyenne de deux analyses m'a donné : Argent

0.4572 0.54°5

Iode,

0.9975

On en tire la formule Agi'. Le calcul donne : 134,66o

Ag

.=

1585,992

o,11598 o,5/109.

2.935,659.

1,0000