Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 40]

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DES MATTES PLOMBEUSES.

EXTRACTION DU CUIVRE

nuisait à sa pureté. Pour éviter cela, on établit devant les fours à griller un système de conduits dans le fond desquels on dispose le fer et où les dissolutions peuvent avoir un écoulement très-lent. Pour précipiter le cuivre on peut employer du fer et de la fonte de toute qualité et de toute forme et même des gueuses. A Schmelnitz (Haute-Hongrie) , on emploie la fonte en saumons pour précipiter le cuivre. Les usines de l'Altaï , celle de Salaïrsk ) non com-

prise, traitent annuellement 51. 778.958 kilogrammes de minerai et ne donnent approximativement que Io p. 100 de matte crue désargentée d'une teneur de 10

p. ioo de cuivre, c'est-à-dire offrant quelques avantages à l'extraction du cuivre ; la quantité exacte de matte crue qui pourra être soumise à cette opération sera de 4.911.600 kilogrammes. Ne retirant que la moitié du cuivre contenu, les usines gagneront par cette voie 245. 58o kilogrammes de cuivre pur, et en même temps la fonte pour argent et pour plomb sera débarassée de son influence nuisible. Les premières expériences de l'emploi de cette mé-

thode pour l'extraction du cuivre contenu dans les combinaisons sulfureuses furent faites sur les mattes de cuivre provenant de la fonte des pyrites de la mine de Talofsk avec les minerais quartzeux des mines de Tschérépanofsk- , de Nikolayefsk et le hornstein argentifère de la mine de Zméinogorsk. Ces minerais, tant par leurs qualités que par leur pauvreté en argent, qui

ne dépasse pas la teneur de 24g,45 par 100 kil., n'étaient pas considérés jusqu'à présent comme donnant la mesure pour le traitement dans les usines, et il (i) Le district métallifère de Salaïrsk forme la partie septen. trionnal de l'arrondissement des mines de l'Altaï.

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est douteux qu'ils pussent l'être dans les circonstances actuelles. Mais d'un autre côté, il y a un grand nombre de gîtes quartzeux contenant de l'argent et du cuivre qui ne sont pas exploités à cause du peu de fusibilité des minerais, qui ne rendraient que la fonte plus dif-

ficile. Ces minerais contiennent en général plus de cuivre que d'argent. Toute la contrée métallifère au nord de la mine de Zméinogorsk ,

sur tout le long de la petite rivière

Goltzofka , contient des gîtes qu'on n'exploite pas du

tout, parce que leur teneur en cuivre est assez considérable , tandis que celle en argent l'est moins. Cette opinion n'est peut-être pas tout à fait juste, parce que dans nos anciennes exploitations cuprifères, on trouvait à une certaine profondeur des minerais riches en argent. Les deux mines de Zazouriéfsk , ainsi que les exploitations de Wassiliéfsk abandonnées par une raison qui nous est inconnue, donnaient beaucoup de minerais argentifères d'une teneur assez bonne. Tout récemment, dans la mine de Bélooussofsk on exploitait des minerais de cuivre d'une teneur de 48g,86 à 12205

d'argent par ioo kil. Dans la petite mine de Komissarsk, les minerais de cuivre ont constamment une assez

bonne teneur en argent. Les minerais de la mine de Tolofsk contiennent toujours jusqu'à 1241 d'argent par 100 kil. .de minerai. Au reste, on ne sait rien de positif de l'argent contenu dans les minerais cuprifères de l'Altaï, parce qu'il se perd sans retour dans le cuivre obtenu dans l'usine de Louzounsk, en lui donnant une teneur en argent de 100 grammes et plus par ioo kilogrammes. Ayant en vue toutes ces circonstances et nie basant sur les résultats obtenus dans les petits essais, j'ai fait les propositions suivantes :