Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 423]

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BULLETIN.

BULLETIN.

tions volcaniques composées de trachytes, de laves, de tufs, etc. La constitution géologique de ces contrées sera décrite par un savant géologue, M. Abich , qui s'est livré depuis plusieurs années à l'étude du Caucase et des pays transcaucasiens.

de dimensions différentes sont disposés séparément et, cimentés

Les recherches des sables aurifères, dans la même localité furent plus fructueuses en 1852. Un grand nombre d'affluents de la Koura offrirent des indices d'or, et M. le lieutenant-colonel Ivanitzky disposa les travaux sur la rivière Akstafa, voisine du village le grand Délijan.

Sibérie.

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La couche aurifère d'Akstafa est recouverte d'alluvions impro-

ductives ( surnommées en Sibérie tourbes) formées de deux couches superposées, savoir : un mètre d'argile grise et un mètre de galets disséminés dans la même argile. La composition minéralogique de ces galets est la même que celle des roches avoisinantes.

avec une argile maigre jaunâtre. Souvent il y a absence complète de cette dernière. En général, l'aspect intérieur de ces dernières alluvions ressemble beaucoup aux sables lavés de la

Ainsi, les indices d'or trouvés dans les sables de plusieurs affluents de la Koura, réunis aux découvertes faites sur l'Akstafa , donnent à espérer que les alluvions de toutes les eaux du

versant septentrional de la chaîne transcaucasienne, qui se jettent du côté droit dans la Koura, sont aurifères. Les découvertes faites dans les alluvions de l'Akstafa constatent que l'exploitation de l'or était jadis répandue dans les pays transcaucasiens, et que si l'histoire ne cite que l'ancienne

Colchide, c'est que les Grecs avaient un port dans cette dernière, situé sur le bord de la mer Noire, à l'embouchure du

Le lit de la couche aurifère consiste en différents schistes

hou, et que tout l'or qu'on y importait des États intérieurs

argileux métamorphiques, de couleur gris foncé ou gris bleu, et

était considéré en Grèce comme venant de Colchide. Le fleuve hou avec ses affluents, ainsi que que bien d'autres

en syénite. La couche aurifère elle-même, dont l'épaisseur varie de im,50 à 9 mètres, et dont la largeur atteint parfois 120 mètres, contient les mêmes espèces de galets que les alluvions précédentes : ils sont en outre mêlés de quartz, de fer hydraté et d'argile rouge. Les dimensions de ces galets sont variables : on rencontre par-

fois des blocs de i.600 kilogrammes. La teneur des sables varie de 8e,o32 à 15,30 par h 000 kilogrammes de sable. En opérant le lavage de la couche aurifère d'Axslafa , on y a

découvert différents ouvrages métalliques très-anciens, des fragments de scories et une monnaie d'argent très-bien conservée , qui représente un drachme du roi des Parthes, Orad I" (Arzak XIV), qui régna depuis l'an 54 jusqu'à l'an 37 avant Père

chrétienne. La découverte de ces objets dans les sables aurifères d'Akstara ne prouve-t-elle pas que ces alluvions furent jadis exploitées, et que les endroits maintenant plus riches ne sont que des piliers que les anciens travailleurs ne voulurent pas exploiter ou qu'ils ne jugèrent pas digne de l'être ? Cette présomption se confirme encore en examinant l'aspect et la constitution des alluvions. Là où la teneur de l'or est de o,34 et plus, les galets de différentes dimensions se trouvent entremêlés entre eux et empâtés dans une argile grasse rougeâtre ; tandis qu'au

contraire, dans les endroits moins riches en or, les galets

rivières et sources de l'Imérétie , furent visités en 1850 par M. le capitaine Ramiloff, , fort expert dans la connaissance des

gisements d'alluvions aurifères et qui cependant ne put y rien découvrir. L'Imérétie est un pays très-montagneux, traversé par des rivières ou plutôt par des torrents, dont le lit n'est autre chose que le fond d'une gorge de montagne ; or, il est évident que les alluvions s'accumulent là où les gorges s'élargissent un peu et offrent de petits plateaux, ainsi qu'à leurs embouchures. En supposant même que les roches qui entourent ces eaux soient aurifères, les paillettes d'or qui s'en seraient détachées, n'auraient pu se déposer que dans les alluvions de l'embouchure des rivières, c'est-à-dire presque sur les bords de la mer. Quant aux plateaux sus-mentionnés, ils offrent peu de surface et leurs alluvions ne donnent que de faibles indices d'or.