Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 79]

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VOYAGE

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vement g yratoire. Il faut retirer de suite après l'éclair les deux scoriticatoires. Quand on a bien nettoyé les culots et qu'on a essayé

leur malléabilité sous le marteau, on les pèse ; on ne doit considérer comme réussis que les essais dont les deux culots diffèrent entre eux de moins de 2 p. loo. Si la différence est plus grande, on doit recommencer les essais. Les poids des culots affinés sont évidemment beaucoup trop faibles et ne représentent pas la richesse réelle des minerais en cuivre. Il faut leur faire subir une correction. Voici celle adoptée à Schemnitz : elle ne paraît pas rigoureuse en ce qu'elle ne tient pas compte de l'habileté de l'opérateur, qui a la phis grande influence sur la quantité de cuivre obtenue à l'affinage.

Soit A le poids moyen de cuivre noir obtenu ;

a le poids du plus lourd culot de cuivre affiné; p le nombre de bleischwere nécessaires

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EN HONGRIE.

face est nette, brillante, et ne manifeste plus de mou-

pour

l'affinage.

La teneur en cuivre du minerai est donnée par la A formule a + +p, c'est-à-dire qu'on ajoute au 10

poids du cuivre affiné an dixième de la perte éprouvée par le cuivre noir à l'affinage, plus un dixième du poids du plomb ajouté. (Chaque blei.schwere pèse dix livres (l'essai.)

On affirme que cette correction conduit à des résultats exacts. Pour la comparaison des résultats obtenus par les

essayeurs, on n'admet pas de différence supérieure à 2 p. 100. Le mode d'essai de cuivre que nous venons d'indiquer

n'est applicable qu'aux matières tenant une proportion notable de cuivre ; il ne peut pas être employé pour les minerais pauvres, par exemple pour ceux qui contiennent moins de 2. p. 100. Pour ces minerais pauvres, on ne tient pas compte, dans la réception aux usines, de la teneur en cuivre. On peut du reste évaluer, avec une approximation suffisante, la proportion de cuivre qu'ils renferment par un procédé déjà décrit dans les Annales des mines ([846, t. X, p. 574), et fondé sur les colorations plus ou moins foncées que prennent les coupelles,

dans lesquelles on passe des culots de plomb et de cuivre.

Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, ces différents procédés d'essai présentent l'avantage de la rapi-

dité et, jusqu'à un certain point, de la comparabilité des résultats. Ils indiquent aussi les proportions des métaux que le traitement métallurgique permet de retirer des minerais, bien plus que la richesse réelle ; et par conséquent, au point de vue de la réception dans les usines, ils remplissent plus utilement le but désiré que des essais exacts.

Ils ont d'un autre côté l'immense inconvénient de ne pas suffisamment éclairer les ingénieurs et l'administration supérieure sur les pertes réelles en métaux, auxquelles donnent lieu les méthodes suivies. Nous allons maintenant indiquer les dispositions gé-

nérales adoptées pour la réception des minerais; nous prendrons pour exemple la contrée de Schemnitz. A Nagy-Banya et dans le Banat, les nombres sont un peu différents ; mais comme le principe est le même, nous pensons qu'il serait inutile d'insister davantage sur ce point.

Nous indiquerons d'abord les pertes en métaux sur TOME Iii, '853.

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