Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 63]

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VOYAGE

Les travaux de reconnaissance sont faits dans des conditions assez difficiles, et les produits ne couvrent pas toujours les frais de recherche. On connaît jusqu'à présent un filon principal exploité par les anciens, et une veine latérale ou filon croisé par

le premier, encore vierge, et qui se présente sous un aspect très-favorable. Le filon principal est dirigé sur l'h. 4 et plonge ven lé sud sous un angle de 8o à 85°. Sa puissance varie de 2 à 4 mètres ; son remplissage est du quartz blanc plus ou moins imprégné de pyrite de fer. Le filon contient de l'or natif, disséminé dans la pyrite en parcelles indiscernables, et du minerai d'argent, argent rouge, cuivre gris argentifère, etc., en veinules ou en mouches dans le quartz. On n'a pas encore trouvé la blende et la galène ; le cuivre gris et le cuivre pyriteux sont mélangés avec la pyrite de fer en proportion très-faible et seulement par places. Dans les piliers laissés par les anciens, le minerai présente une richesse

très-variable en argent et en or. En général la proportion de l'argent est comprise entre Si et 62 grammes par ioo kilogrammes, et celle de l'or entre 8 grammes et 94 grammes par kilogramme d'argent.

Les anciens ont exploité probablement les parties les plus riches- depuis les affleurements jusqu'à une profondeur encore inconnue. On considère comme cer-

tain, d'après les traditions et les documents officiels conservés à l'administration des mines, que le niveau inférieur de l'ancienne exploitation n'est pas à moins de 200 mètres au-dessous de la galerie d'écoulement ac-

tuelle. En direction on a trouvé dans toute la partie explorée jusqu'à présent des excavations non remblayées, séparées par des massifs laissés intacts et disposés du reste assez irrégulièrement pour qu'on

EN HONGRIE.

b

puisse admettre que les piliers ont été conservés dans les parties les plus pauvres du filon. Les excavations s'étendent jusqu'aux affleurements dans les unes, toute l'épaisseur du filon a été. enlevée ; dans d'autres, les anciens n'ont exploité qu'une frac-

tion de l'épaisseur, ou bien ils ont laissé une partie des roches abattues , qui se retrouvent maintenant presque complétement altérées par les agents atmosphériques.

Le toit et le mur sont en général assez solides ; cependant on a rencontré plusieurs éboulements considérables, dans lesquels il aurait été dangereux de rentrer. L'exploration moderne est faite en enlevant tout ce que les anciens ont laissé, en consolidant toutes les excavations ; quand les éboulements sont trop dangereux, on pratique dans le mur solide une galerie parallèle au filon et par laquelle on explore l'éboulement par des traverses.

Pour pénétrer dans les parties inférieures à la galerie d'écoulement, on a installé dans les travaux une machine à vapeur qui fait mouvoir des pompes en bois. Cette exploration en profondeur est à peine commencée ; il est même douteux qu'on puisse la poursuivre jusqu'à la limite des travaux anciens avec les dispositions adoptées pour l'épuisement des eaux.

La veine latérale, laissée vierge par les anciens, est

Veine laterale.

dirigée sur l'h. 6 ; elle contient du quartz blanc, de la pyrite de fer et des minerais d'argent ; sa puissance est assez faible, orn,5o à om,6o , mais la richesse des minerais rencontrés dans les premières recherches fait concevoir de belles espérances pour l'avenir.

Les travaux du Kreuzberg produisent des minerais trop pauvres pour être envoyés directement à l'usine ;

ils doivent subir une préparation mécanique, rendue TOME W. t855.

Préparation mécanique.