Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 59]

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est muni d'une tête triangulaire destinée à répartir uniformément sur toute la largeur du caisson les sables et schlichs à laver ; 2° Une grande cuve, placée au-dessous du caisson, de im,2 5 de côté et o'n,92 de profondeur, contenant deux caisses plus petites, A, B, dans lesquelles on reçoit les parties les plus riches provenant du travail au caisson; 50 Une augette à main en bois, nommée scheidtrog, servant au lavage définitif des produits aurifères. .

Travail

au aisson

L'ouvrier place sur la tête du caisson une faible

dessablces arrêtés quantité de sables, 12 à 15 kil. , et fait arriver sur eux par les toiles inclinées.

EN HONGRIE.

VOYAGE

.

un mince filet d'eau. La trilbe coule lentement sur le fond du caisson : les parties les plus lourdes sont arrêtées par les aspérités, tandis que les sables les plus Mgers sont entraînés dans la grande cuve. L'ouvrier amène alors sur le caisson une quantité d'eau plus grande, et agite doucement , avec une raOette en bois, les matièree déposées sur le fond. Il facilite ainsi le départ des sables non aurifères. Pendant cr;tte période du travail, les matières entraînées hors du -.aisson sont reçues dans la caisse A.

Un second travail analogue au premier, mais sous une nappe d'eau plus rapide, détermine l'entraînement d'une plus forte proportion de sables plus riches. Ils

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des caisses B et A, les sables pauvres reçus dans la grande cuve.

Nous n'insisterons pas sur le travail à l'augette (1) déjà décrit dans les Annales des mines. Il donne de l'or assez pur, et des schlichs assez aurifères, que le laveur fait écouler dans la caisse B.

L'or est mis en dépôt jusqu'à la fin de la journée, et alors lavé une seconde fois à l'augette ; on sépare par

le second lavage une petite quantité de schlich plombeux , et on obtient un sable d'or qui est amalgamé. L'amalgame est comprimé dans des sacs, afin d'en séparer l'excès de mercure, puis soumis à la distillation en même temps que celui provenant des moulins. Les sables assez aurifères recueillis dans la caisse B sont lavés sur l'augette à main ; ils produisent une petite quantité d'or et des schlichs très-peu aurifères, qui sont reçus dans la caisse A. Les sables de la caisse A ne sont pas assez riches en or pour être traités à l'augette ; ils doivent être ramenés

sur le caisson et lavés plus rapidement que dans le premier travail.

Enfin les sables déposés dans la grande cuve sont envoyés aux tables à secousses et passés dans l'opération qui paraît convenir le mieux à leur nature.

sont reçus dans la caisse B. L'ouvrier nettoie ensuite le fond du caisson avec un

D'après ce qui précède, la préparation mécanique des minerais plombeux , pyriteux et aurifères, donne plusieurs produits bons à passer au traitement métal-

petit balai, et fait couler tous les sables déposés sur

lurgique:

l'augette à main placée au-dessous du pied du caisson. Un nouveau lavage commence alors sur une quantité pareille , 12 à 15 kil, de sables des toiles. Cette première partie du travail donne donc quatre produits : les sables très-aurifères reçus sur l'augette, les sables riches en galène, mais bien moins aurifères,

10 De l'or à l'état d'amalgame, provenant des moulins et des caissons à or ; on n'évalue pas à plus de 50 p. 100 de la 'quantité indiquée par les essais des (1) Voir le mémoire déjà cité de M. Pache, sur la préparation mécanique des minerais à Schemnitz.

Produits.