Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 277]

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TRAVAUX FAITS AU BUREAU e:l'ESSAI

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DE L'ÉCOLE DES MINES.

évapore doucement à sec, on reprend par l'acide nitrique faible.

Dans la liqueur, on dose exactement l'alumine, la chaux, la magnésie, les alcalis, l'oxyde de fer, etc. Dans le résidu, on commence par séparer la silice soluble dans une dissolution de potasse, et on analyse la partie non dissoute en la fondant avec du carbonate de soude.

Dans le tableau de l'analyse, nous avons soin de mettre en évidence les trois séries de résultats obtenus en séparant i° Les matières volatiles ; 2° Les matières solubles par voie humide ; 5° Les matières qui ne peuvent être rendues solubles que par voie sèche.

no 1. no 2. no 3. no h. no 5. no 6. no 7. 0,112 0,062 0,061 0,052 0,085 0,041 0,052 Eau. (Acide carbonique. 0,094 0,138 0,122 0,011 0,013 0,334 0,261

p.eiar6ix,yde de fer.

voie humide Igi,,,,, dans les acides et dans les alcalis, Matières insolubles,

et'Pari' argile.

0 lie 0,082 0,110 0,070 0,312 0,010 0,050

Silice. Alumine.

Matières solubles par'

, .

00,1,026 00,648,3 00,06720

0,020

Alcalis. 0,018 Acide sulfurique . tr.

»

» »

- chlorhydrique. » » - phosphorique 0,022 0,010

Quarlz et silice ., Aiumine. Peroxyde de fer

,, 00,004i41

0,110 0,012

»

00,00651 00,040% 00,034i91

0,012 0,010 0,008 0,022 0 0,038 0,009 0,095 0,019 0,009

tr. tr. tr. 0,031 0000 tr. »

»

»

»

»

Ir.

0,285 0,425 0,341 0,690 0,230 0,042 9,190 0 105 0,051 0,052 0,092 0,058 0,018 0,051 » 0,010 » .» tr. 0,020 0

0,994 0,993 0,996 0,991 0,939 0,993 0,995

1N°

s. Argile de Sainte-Adresse au pied des falaises de la Hève.

N" 2. Terre à briques du Havre provenant d'alluvions anciennes.

N° 5. Vase déposée â chaque marée dans la retenue de la Floride.

N° Li. Argile rouge de Graville. M° 5. Trass de Hollande (provenance d'Andernach).

Rognons calcaires dans une couche argileuse du terrain jurassique, à la limite du grès vert. Calcaire du même terrain un peu inférieur aux rognons.

Le trass est employé directement comme pouzzolane sans avoir subi de cuisson ; il contient une très-forte

proportion de silice et d'alumine attaquables par voie humide, circonstance très-favorable à la formation des mortiers. Il serait possible cependant que la forte proportion d'alcalis qu'il contient eût une influence nuisible à la durée des constructions ; mais cette influence ne peut être constatée que par une série d'essais sur des mortiers faits avec le trass et immergés depuis des époques différentes.

Les argiles diffèrent du trass en ce qu'elles doivent

Résultats obtenus par l'analyse des matières premières employées au Barre.

Matières volatiles.

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subir une cuisson préalable, qui modifie beaucoup l'état de combinaison de leurs éléments et augmente d'une manière notable la proportion de silice et d'alumine solubles par voie humide, au moins pour les échantillons 1, 2 et 5. Il est cependant facile de prévoir que la cuisson ne peut pas rapprocher beaucoup les argiles du trass et tend même à les en écarter davantage; en effet, la cuisson doit faire agir chimiquement la chaux sur le silicate d'alumine des argiles et produire par voie sèche une partie de la combinaison qui devrait seulement se former sous l'eau. Les trois argiles 1, 2 et 5 doivent donc produire des pouzzolanes, dont le mode d'action dans les mortiers diffère essentiellement de celui du trass. Elles doivent

être moins énergiques, d'abord parce qu'elles contiennent en moindre proportion la silice et l'alumine aptes à devenir actives, ensuite parce que ces deux éléments se présentent en partie combinés avec la chaux. L'argile de Sainte-Adresse (n° 1) serait, d'après l'a-