Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 138]

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DES ZIBIN ET DE L'OUAD

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

sent les eaux, auxquels la végétation emprunterait ainsi un excitant énergique, ce sont autant de questions que des travaux ultérieurs permettront sans

El Bordj.

doute de résoudre, mais sur lesquelles je dois me borner à appeler ici l'attention. La hauteur des oasis du Zab Dahari est supérieure à celle de Biskra ; Tolga et Bou Chagroun sont placés à 5 6 mètres au-dessus du niveau de la mer, Lichana à 19,2 et Zaatcha à 204. En continuant à marcher dans la direction du sud-ouest, à peu près parallèlement au cours de l'oued Djedi , le sol se relève encore. On traverse successivement deux oasis qui sont alimentées par de petits cours d'eau descendant du pied des montagnes secondaires el Bordj et el Amri. A el Bordj , la terre végétale est comme à Tolga , blanche et gypseuse ; elle présente les proportions suivantes Sable siliceux. Argile Phosphate de chaux. Peroxyde de fer Carbonate de chaux. Sulfate de chanx.

17,42

9,45

5,45 5,o2 59,73 4,98 1,85

Sulfate de magnésie. Chorures alcalins. Eau, humine et débris organiques. - 18, i2 100,00

Amri.

A el Amri, une portion des eaux nécessaires aux cultures est fournie par l'oued Sfâa , mais elle est loin de suffire, et les habitants y suppléent au moyen de puits de im,5o à 2 mètres de profondeur, qui traversent une première assise de roches gypseuses, et un petit banc de calcaire blanc compacte, caverneux, très-sonore, de 8 à 12 centimètres d'épaisseur, au-dessous duquel on rencontre l'eau dans un banc de sable argileux : pour l'amener au niveau du sol, on place à l'orifice de chaque puits deux montants en bois et une traverse qui stip-

porte deux longs leviers équilibrés, à l'extrémité desquels sont appendues des outres qui puisent l'eau, et qu'un seul homme fait alternativement monter et descendre. L'existence de ces plaquettes qui recouvrent la nappe aquifère, rapprochée de la hauteur d'el Amri, qui est de 17 5 mètres, semblerait indiquer que l'on 'a affaire à une nouvelle nappe, supérieure à celle d'Aïn Oumach , d'Ain Mlili , de Sidi Rouag, etc. On doit, toutefois, observer que tout le terrain s'élève à mesure que l'on s'éloigne de Biskra, et que ce relèvement concorde avec la pente que présente de l'ouest à l'est la vallée de

l'oued Djedi , et les plaquettes pourraient être regar-

dées comme un simple accident local de la nappe aquifère qui s'étend au-dessous du sol du Zab Dahari. D'el Amri à Doucen , on traverse encore deux petits

rideaux de terrain régulièrement étagés, et formés, comme tout le terrain, à partir de Biskra, de marnes blanches et de roches gypseuses, ainsi que l'indiquent les essais ci-dessous des roches sur lesquelles on chemine à Bou Chagreun , à Lichâna , à el Amri et à Douçen.

Sulfate de chaux. Carbonate de chaux Carbonate de magnésie Argile Eau.

54,04 3,45

73,46 0,95

64,34 16,95

16,01 16,50

4,1,9

21,50

2,21 16,50

50,52 10,95 5,25 18,78 14,50

60,60 4,45 14,95 20,00

100,00 1100,00 100,00 100,00 100,00

.

Roche prise entre Ain Mlili et Bou Chagroun.

2. Roche tendre prise entre Bou Chagroun et Lichâna , près du douar des Khelatma. 5. Roche tendre des environs d'Ain Kelbi , aux sources de Lichâna.

Douce,