Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 71]

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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION

DES HOUILLES DE LA L01RE.

les charbons gras à courte flamme sont représentés en moyenne, déduction faite des cendres, par :

chauffage domestique et le service des bateaux à vapeur. Les houilles de cette classe sont peu abondantes dans

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Hydrogène Oxygène et azote. Carbone.

.

/1,80 à 5,io /Go° à à,50 91,20 à 90,40 100,00

Les charbons gras à courte flamme sont préférés à tous les autres pour la fabrication du coke. Étant plus riches en carbone et plus pauvres en bitume que les autres charbons gras, ils donnent en poids un produit plus élevé et surtout du coke dur, compacte et con-

sistant, qui supporte le transport sans se briser. En grand. lorsqu'on opère bien, le produit est ordinairement inférieur de 0,12 à o,15 aux résultats obtenus en vase clos par l'analyse immédiate. On obtient o,6o à o,65 de coke, et on admet que pour 100 kilogrammes de coke il faut 2 hectolitres de houille. Lorsqu'il contient moins de Io à 12 p. ioo de cendres, on le recherche pour le service des locomotives (i), des fineries et des cubilots et pour la fusion de l'acier (n" 4, 7, 9 et fo). Le bon coke est plus léger que l'eau. Moins pur, il est encore employé avec avaltage dans les hauts-fourneaux. C'est le coke de seconde qualité qui laisse parfois jusqu'à 18 et 20 p. 100 de cendres (n" 8, 12, 14 et 15). Le menu des mêmes houilles, lorsqu'il laisse moins de 6 p. loo de cendres, se vend aussi comme charbon de forge de première qualité. On le recherche surtout pour le forgeage des grosses pièces. Le pérat , d'ailleurs peu abondant, se vend pour le (I) La compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon exige même que la teneur en cendres ne dépasse pas 6 p. ioo : mais on n'obtient ce résultat qu'en se servant de menu lavé.

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le bassin de la Loire, et par suite d'un prix élevé, lorsqu'elles sont pures. A Saint-Étienne, elles proviennent exclusivement du système inférieur et même seulement de certains districts, tels que ceux de Reveux et de Roche-la-Molière, c'est-à-dire des couches n" 13 et 14 des concessions de Chaney,, Reveux , Méons , le Montcel et le Cros ; et

des couches parallèles de la Grille, le Saignat et le Peyron de la concession de Roche-la-Molière.

A Rive-de-Gier, la grande couche fournit des charbons de cette classe dans deux ou trois concessions seulement, le Reclus et la Péronière. III. Houilles grasses tendres et maréchales ou houilles grasses proprement dites.

Cette classe comprend la majeure partie des houilles

du bassin de la Loire et spécialement presque toutes celles des environs de Saint-Étienne. Leur caractère essentiel est d'être très-grasses, c'est-à-dire de fondre au feu en se boursouflant d'une manière plus complète que les houilles à courte flamme et les houilles grasses et dures. Chauffées au rouge, dans un creuset fermé, elles augmentent toutes notablement de volume ; quelques-unes même du simple au double. On les appelle houilles grasses maréchales ou charbons de forge, lorsqu' elles sont pures, et houilles grasses ordinaires, lorsque

la proportion des cendres dépasse dans les menus 9 à Io p. 100. Les houilles grasses proprement dites sont d'un beau noir pur comme les charbons de la classe précédente. Elles sont même souvent encore plus éclatantes et n'of-