Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 309]

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emmanchements à presse-étoupes, répartis sur ce tuyau ainsi contourné, lui donnent toute la flexibilité qu'exige la mobilité des cylindres relativement à la chaudière. La vapeur est dirigée dans les deux boites de distribution W. W (PI. IX, fig. 2) boulonnées latéralement aux cylindres. Ces boites portent W', venus de fonte avec elles, qui rachètent l'excès des appendices d'écartement des deux longerons ( a, a) du train mobile, auxquels le système des cylindres est relié par les boulons m, m, ni (Pl. VIII). Le poids des cylindres est d'ailleurs supporté, suivant l'usage, non par ces boulons, mais par les épaulements dont sont munis les appendices Chacune des quatre paires debarres d'excentriques h,h (PLVIll et PI. IX,

fig. 2) commande une coulisse simple g. Le tiroir est placé verticalement, et la transmission directe. Mais le tiroir n'oscillant pas dans le même plan vertical que le coulisseau, celui-ci n'agit pas immédiatement sur la tige z du tiroir ; son prolongement, maintenu par deux guides en fonte (a), x), transmet le mouvement à la tige z au moyen d'un ergot y. Détente et changement de marche. Le levier `de changement de marche a (PI. VIII) commande chaque paire de coulisses au moyen de la bielle b , du levier coudé c , du levier ne calé sur l'arbre d, et de la bielle!. Le même levier gouverue les deux machines, au moyen des deux tringles b, b. Le mode de transmission du mouvement étant le même dans les deux machines, on voit que l'un des systèmes de coulisses s'abaisse quand l'autre s'élève; les barres d'excentriques sont disposées en conséquence, c'est-à-dire croisées dans l'une des machines, et non croisées dans l'autre. Les deux systèmes de pièces se font ainsi équilibre : de sorte que l'addition des contre-poids individuels n, n (Pl. VIII et IX), loin de faciliter la manoeuvre du levier a, ne fait au contraire que la rendre plus pénible. Mais le constructeur a jugé ces contre-poids nécessaires pour soulager les leviers de suspension de chaque appareil.

Manuvre du levier de changement de marche par la vapeur. Au reste, la manoeuvre du levier exigeant une grande force (indépendamment de la résistance propredes pièces qui participent au mouvement des tiroirs de distribution), quand les quatre tiroirs sont soumis à une pression effective considérable, on peut au besoin manoeuvrer ce levier

au moyen de la vapeur. Il porte à cet effet un prolongement inférieur, relié par une petite bielle à un piston mobile dans un petit corps de pompe boulonné sur le flanc de la machine. La vapeur est admise à volonté dans ce cylindre au moyen d'une valve manoeuvrée par un levier auxiliaire (Pl. Viii, et Pl. IX fig. 2).

Échappement. Les conduits des lumières d'échappement se contournent en saillie au-dessus des cylindres, et viennent aboutir chacun à un orifice demicirculaire L ( PI. IX , fig. 2). Ces deux orifices sont surmontés par le tuyau d'échappement pi oprement (lit. Voici les dispositions prises pour

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Isoler parlaitement le jet de vapeur, et assurer l'imperméabilité de la conduite, malgré le, mouvements relatifs des orifices L et de la boite à fumée, mouvements qui comprennent les oscillations horizontales du train autour de sa cheville ouvrière, et les oscillations verticales dues à la flexion des ressorts de suspension.

Le tuyau en laiton L porte à la partie supérieure, immédiatement au-dessous de l'échappement variable, un renflement cylindrique entouré d'un collier en fer. Ce collier n'est pas fixe : il peut tourner autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal de la machine , de rentière à se prêter,

tout en maintenant le tuyau, aux légères obliquités que doit prendre celui-ci, par suite des oscillations horizontales de sa base. Ce tuyau s'assemble d'ailleurs au moyen d'un joint à rotule avec le collet du tuyau de sortie I des cylindres. Quant aux mouvements verticaux, tout le système du tuyau d'écheppement y participe à peu près comme les cylindres eux-mêmes. L'axe horizontal autour duquel tourne le collier cité tout à l'heure, peut se mouvoir parallèlement à lui-même, en décrivant un arc de cercle d'un grand rayon qui, à cause de la faible amplitude des déplacements, se confond à très-peu près avec la verticale : les deux tourillons du collier

sont reçus à cet effet par deux bielles, horizontales dans la position moyenne, et articulées à l'autre bout à une pièce rivée sur l'une des parois latérales de la boite à fumée. Les extrémités libres de ces bielles formant palier pour les tourillons du collier sont visibles sur la coupe longitudinale (Pl. VIII).

Quoique peu prononcées, les variations de niveau de l'orifice de la tuyère et surtout ses obliquités , doivent exercer sur le tirage une influence nuisible : il eût été facile et préférable de conserver à l'orifice, et par suite au jet de vapeur, une position et une direction tout à fait invariables.

Il ne suffisait pas de donner au tuyau d'échappement la flexibilité nécessaire, il fallait aussi disposer sa pénétration dans le fond de la boite à fumée de telle sorte que les déplacements pussent s'opérer sans permettre aucune rentrée d'air dans la boite. Une couronne en fonte , dont le vide est assez large pour laisser aux oscillations horizontales tout le jeu nécessaire, est boulonnée sur le fond de la boite à fumée. Sur la face parfaitement dressée de cette couronne, repose une autre pièce ennuilaire également en fonte, ayant pour section verticale celle d'une cornière, et présentant deux faces dressées , l'une plane et horizontale qui

s'appuie ger la couronne, l'autre verticale et cylindrique sur laquelle s'applique très-exactement le renflement circulaire ou collet ilu tuyau L des cylindres. Dans les oscillations horizontales , la couronne mobile glisse sur la couronne fixe, et dans les mouvements verticaux, le collet du tuyau glisse sur la face verticale cylindrique de la couronne mobile, sans que l'air extérieur puisse s'introduire dans la boîte à fumée.

.5. Alimentation. Chacune des machines partielles a deux pompes dont les corps ( Pl. VIII, et Pl. IX, fig. I et 2) sont boulonnés extérie,irement sur les longerons des trains mobiles. Chaque plongeur reçoit le mouvement d'un excentrique spécial , calé sur le prolongement de la fusée de l'essieu