Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 303]

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BULLETIN.

BULLETIN.

La formation qui l'a fournie se rattache sans duute à celle du terrain houiller qui occupe une portion de la vallée de la Vézère et dont les lambeaux ne sont pas rares sur les pentes environnantes. Quelques-uns d'entre eux sont stériles; dans les plus riches, de même que dans le bassin principal, les recherches et les exploitations les plus développées ont uniformément constaté la présence d'une couche de houille unique dont l'épaisseur n'excède jamais 35 centimètres et reste sou-

observations de quelques négociants français qui auraient désiré se charger du commerce de ce minerai. Le droit d'extraction avait longtemps été concédé de gré à gré à une maison anglaise de Smyrne, qui trouvait dans cette entreprise des bé néfices considérables ; mais l'administration grecque, dans le but de tirer un meilleur parti des mines de Naxos, s'est décidée à ne point renouveler le bail de l'entrepreneur et à livrer à la

vent au-dessous. La possibilité d'exploiter cette mince couche de houille sèche

ment une quantité d'émeri s'élevant à /10.00o quintaux. Cette mesure a eu un succès favorable aux intérêts du trésor grec, puisque le quintal de minerai, qui était précédemment payé de 5 à 7 drachmes par la société anglaise, a atteint dans les adjudications publiques le prix de s à 15 drachmes, et cette

est loin d'être démontrée : au Lardin , dans les circonstances les plus favorables, alors que le charbon ne descend jamais à plus de 5o mètres de la surface, une entreprise basée sur d'é-

normes capitaux s'est terminée par une adjudicatien qui a livré à un prix minime une concession de 15 kilomètres quarrés , et les adjudicataires reculent depuis six ans devant les faibles dépenses nécessaires pour reprendre les travaux. A Cublas, il est vrai, on exploite depuis plusieurs années, bien que l'extraction s'opère à 100 mètres et plus de profondeur ;

mais ce résultat est dû à la coexistence de la mine et de la verrerie.

Si l'on applique les données résultant des épreuves faites dans le bassin de la Vézère, au terrain houiller de la Roque,

on est conduit à y admettre tout au plus l'existence d'une couche de houille très-peu puissante.

Il se pourrait qu'elle fût représentée par les argiles schisteuses avec veinules de houille que le puits de la Roque a recoupées à 3 ou Li mètres du jour ; mais aussi rien n'indique l'impossibilité de la rencontrer à un niveau inférieur. Seulement pour peu que sa profondeur fût considérable, les bancs étant presque horizontaux, elle serait vraisemblablement inexploitable, surtout dans une contrée de difficile accès. (Extrait d'un rapport de M. MARROT , ingénieur en chef des mines, 2 2 décembre 185i.)

Sur l'extraction de l'émeri dans l'île de Naxos. L'attention du gouvernement a été appelée pl usieurs fois sur la

question de l'exploitation des mines d'émeri dé Nmos, par les

libre concurrence le droit d'extraire et d'exporter annuelle-

année on espère obtenir le prix de ifi à i5 Ce résultat fait comprendre l'importance des bénéfices que réalisaient les an-

ciens fermiers, en supposant même qu'ils se bornassent à n'extraire moyennant payement que la quantité de minerai stipulée dans leur contrat. la société anglaise pouvait sans doute concourir aux adjudications pour continuer son commerce d'émeri, mais elle n'y aurait plus trouvé les mèmes bénéfices que précédemment, puisque les prix avaient doublé, en qu'en outre le ministre des finances avait pris des mesures de contrôle plus sévères et plus efficaces. Pour ressaisir ce Monopole, elle a eu recours à un autre moyen. Elle a fait acheter à des particuliers de Naxos par un prête-nom des terrains propres à l'exploitation de l'émeri, mais au moment où elle se disposait à opérer des extractions, le gouvernement grec s'y est opposé, en se fondant sur son droit de propriété sur toutes les mines que renferme la Grèce et particulièrement sur celle de Naxos. Ce droit, la Grèce le fonde sur

les traités mêmes qui portent que tous les biens et droits quo le sultan et le gouvernement turc possédaient en Grèce, sont transmis au même titre au gouvernement hellénique. L'acheteur a intenté un procès au fisc pour être mis en possession du terrain dont il était devenu l'acquéreur, mais il a perdu en première instahce; il a fait appel, et le tribunal stipérieur a rendu un jugeinent interlocutoire portant que le gou-

vernement grec devra fournir la preuve que les minés de Naxos étaient considérées sous la domination turque comme propriété de l'état. Des démarches ont été faites à Constantinople pour se procurer les justifications que réclame le tribu,