Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 321]

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644 TRAITEMENT DES SCHISTES CUIVREUX américaine, aider beaucoup à la chloruration de l'argent. Dans le procédé Augustin, on grille également en deux reprises : le premier grillage développe beaucoup d'acide sulfureux , des vapeurs de soufre , et il se forme, en dernier lieu , des sulfates de

fer, de cuivre et d'argent. Si les sulfates ne sont pas encore formés à la fin du premier grillage, ils apparaissent décidément quelque temps après le commencement du second ; car on a soin de com-

mencer alors par une période d'oxydation. Si, comme dans l'amalgamation, on introduisait le sel marin dès le début du second grillage , il s'en consommerait beaucoup pour détruire les sels de cuivre et de fer, et de plus , la haute température du four en ferait perdre encore. On laisse donc la matière, sans sel, 's'échauffer progressivement; la température devient suffisante pour transformer les sulfates de fer et de cuivre en oxydes correspondants. Si le coup de feu n'est pas trop vif, le sulfate d'argent reste indécomposé. C'est après ce coup de feu qu'on introduit le sel marin, et que s'effectue la chloruration de l'argent. Enfin , M. Ziervogel fait aussi deux grillages successifs ; ils sont seulement conduits moins vivement et avec plus de précaution que précédem-

ment; car tout l'argent doit rester à l'état de combinaison soluble dans l'eau chaude , à l'état de sulfate. Le principe de M. Ziervogel est d'utiliser le soufre contenu dans la matte, et de n'avoir be-

645 de désargentation des mattes, au moyen de l'acide sulfurique ; mais on grillait complétement la matte pour traiter ensuite le produit du grillage par l'acide sulfurique : on chassait le soufre et on oxydait complétement les métaux pour les transformer encore en sulfates. Après le grillage, les opérations étaient encore longues, dans l'ancienne amalgamation , avant de DU MANSFELD.

produire de l'argent métallique; il fallait encore amalgamer l'argent, filtrer cet amalgame, le distiller, et enfin raffiner l'argent obtenu. Les résidus cuivreux, débarrassés des dernières traces d'amalgame , étaient desséchés, mélangés avec de l'argile et fondus pour cuivre noir. MM. Augustin et Ziervogel , dès que les grillages sont terminés, font directement passer, sur des tonnes pleines de mattes grillées, le premier, une dissolution salée qui enlève le chlorure d'ar-

gent, et l'autre, de l'eau chaude qui dissout le sulfate d'argent. De ces dissolutions, on précipite l'argent par le cuivre métallique. Les résidus sont, de même que dans l'amalgamation, mélangés avec de l'argile, pétris en boules, puis livrés à la fonte pour cuivre noir.

Les mattes sont bocarelées à sec ; les broyées sont criblées à travers un tamis dont les mailles ont de i à 2 millimètres de large. Ce qui reste sur le crible est reporté au bocard, et ce qui passe est

soin d'aucun réactif étranger pour extraire l'argent. On avait bien déjà proposé (*) des méthodes (*) Voyez Annales des mines. t. II.

Essais sur le

cuivre gris de Sainte-Marie-aux-Mines, par âl. Berthier.

Détails Aduug purs riciié dcl.

10 Préparation

de la matte en farine préte au grillage.

(*) Ce que nous dirons du procédé Augustin sera le résumé de ce que nous avons pu apprendre au lllansfeld, où le procédé ne marchait pas quand nous y sommes passés, et de ce que nous avons vu nous-mêmes à Freiberg où il est appliqué. Tome XX , 1851.

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