Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 319]

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DU MANSFELD.

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TRAITEMENT DES SCHISTES CUIVREUX VENT F110111.

VENT CIIAUD.

Prise de gaz au-

m. in. no. dessous du gueu- M. m. in. 0,625-1,650 0,825-1,650 0,825 1,650 0,825 1,050 lard.

Combustibles..

.

Coke

de Berlin.

Charbon

dur.

Coke de Ro Charbon lhenbourg. de bois dur,

46,41-66,09 33,38 61,02 67,85 69,10

Azote.

Oxyde de carbone. 22,47

23,04 35,80 32,48 10,04

Acide carbonique. 25,25 8,90 15,44 3,28 20,80 Hydrog. carboné. . Hydrogène

1,54

77

4,92 1,97 12,73 2,69 Acide sulfureux. . 0,95 » , 1,11 0,53 Conclusions.

» 1,3 t

-

11,95 18,67 »

608:6901361:277

00

» 3304= 40,2124

2,68 1,94 0,99 0,80 1,66 »

En jetant les yeux sur ce tableau, on verra que la proportion d'acide carbonique est toujours plus grande avec le coke _qu'avec le charbon de bois, ce qui prouve que le premier est plus avantageux que le second. La proportion d'oxyde de

carbone est la moindre avec le coke et le vent chaud , mais la plus grande avec du charbon de bois et du vent froid. On voit enfin qu'il se dégage avec le charbon de bois de l'hydrogène et de lhydrogène carboné qui doivent encore enlever de la chaleur au four.

Ces résultats, publiés par M. Heine, clans le journal dit Bergwerksfreund, en novembre 1843, n'ont reçu aucune application. M. Heine avait proposé l'emploi de ces gaz dans plusieurs opérations, entre autres la fonte crue des schistes, le grillage des mattes, etc. Mais aucun de ces essais n'a été Essai de fusion

tenté au Mansfeld. On n'a même pas employé le gaz au chauffage de l'air. En vue d'économiser le temps et le combus-

c.lirecle au four tible , a reverbére des

M. Heine a concu récemment un nouveau

schistes cuivreux projet de traitement : le bitume dégage, clans le non grillés.

grillage, beaucoup de gaz combustibles dont on

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ne tire pas toute la chaleur qu'ils sont susceptibles de produire. En construisant un four à réverbère,

dont la sole soit divisée en deux parties, sur la partie voisine de la chauffe , on placerait les schistes bitumineux bruts , et sur la partie voisine du rampant construite en forme de bassin, on recueillerait les produits de la fusion ; la fusion au-

rait lieu, en cet endroit , sous l'influence de la chaleur venant de la chauffe, et de celle dégagée par la combustion des gaz bitumineux de la première partie de la sole.

On songeait seulement à construire le four à réverbère quand nous sommes passés au Mansfeld.

Si la pratique permet l'application de cette idée, il n'est pas douteux qu'il y ait là économie de com-

bustible; mais quelle que soit la longueur de la sole, sera-t-elle jamais assez grande pour que les gaz bitumineux, dégagés sur la première partie, aient le lemps de brâler complétement sur la seconde? L'eau et l'acide carbonique, qui y sont mé-

langés, n'emporteront-ils pas autant et plus de chaleur que n'en produira la combustion incomplète des gaz bitumineux ? Enfin , l'énorme quantité de scories n'obligera-t-elle pas à des réparations trop fréquentes du four? Voilà les difficultés pratiques contre lesquelles il faudra lutter et qui feront peut-être rejeter le projet de M. Heine. Au lieu de vouloir faire le grillage et la fonte

crue sur la même sole , on pourrait, peut-être, avec plus d'avantages, griller séparément et fondre les schistes grillés dans un four à réverbère. On aurait d'abord un avantage incontestable, un-travail

plus rapide, c'est-à-dire économie de temps. La perte de chaleur latente ou sensible par les- gaz -sor-

tant du four serait moindre au réverbère qu'au