Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 297]

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ÉTUDES SUR -LÉS PRÉPARATIONS MÉCANIQUES,

une autre , la densité se trouve neutralisée , ce n'est plus cette propriété qu'on cherche à mettre

en jeu , c'est la différence d'adhérence et de disposition au roulement sur la surface soit de l'appareil , soit des matières qu'elle contient. Voilà donc deux sortes d'actions complétement différentes, d'où résulte la nécessité de diviser les minerais broyés en deux classes appropriées diacune au mode de traitement qui leur convient le mieux : les matières à grains métalliques de forme plus ou moins concentrée et de calibres pas trop deérents qui sont capables de se prêter au jeu des pesanteurs spécifiques; 2° les matières à parcelles métalliques minces ou de calibres très-

différents qui exigent l'intervention d'un

autre

moyen de séparation. il me semble que c'est à réaliser cette division

essentielle qu'il faut viser avant tout, dans système de préparation bien entendu.

tout

Or on m'accordera qu'à ce sujet les Allemands et les Anglais, avec leurs canaux de debourbage sans profbndeur d'eau et sans autre moyen que quelques coups de pelle pour remettre en suspension la matière déposée, n'ont pas fait assez pour qu'il n'y ait plus rien à tenter après eux. Une fois ce premier classement opéré , notre précipitation aidée d'un criblage subséquent s'appliquerait naturellement aui grains métalliques concentrés, la table Brunton perfectionnée aux parcelles fines et minces : tout pourrait se faire mécaniquement, et la préparation des minerais semblerait pouvoir être ainsi débarrassée de bon nombre des complications qui effrayent dans l'étude de cette industrie.

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NOTICE Sur le traitement métallurgique des schistes cuivreux du Mansfeld (*). Par M. LAN , ingénieur des mines.

Le traitement métallurgique des schistes cui-vreux du Mansfeld a déjà été le sujet de deux mémoires insérés dans les Annales des mines, l'un par M. Manès en 1824 (tome IX), et l'autre par M. Lechâtelier en 1840 (tome XVII). A l'époque où M. Manès visitait le pays de Mansfeld, on commencait les essais d'amalgamation des mattes cuivreuses argentifères. En 1839 , M. Lechatelier

trouvait une usine d'amalgamation complétement installée : la nouvelle méthode avait remplacé avec

avantage l'ancien procédé de liquation du cuivre. Enfin depuis 1842 OU 1843 de nouvelles idées ont été mises à l'essai et ont donné lieu à deux nouveaux procédés d'extraction de l'argent contenu dans les mattes cuivreuses. Le but de cette notice est de faire connaître les principales circonstances de ces nouveaux procédés et les modifications que leur découverte a introduites dans l'ensemble du. traitement des minerais; nous avons donc d-û présenter un résumé complet du travail pour cuivre et pour argent. (*) Extrait d'un mémoire d'élève déposé â l'École des mines, après le voyage d'instruction de 185o. Tome XX, 1851.

Introduetion.