Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 78]

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CALCAIRE SACCHAROÏDE

DU GNEISS DES VOSGES.

semblable qu'à la. température à laquelle j'ai chauffé, il ne s'est pas dégagé de fluorure de si-

Ce mica est encore remarquable par sa faible teneur en silice, qui est inférieure à celle des micas magnésiens analysés par MM. H. Rose et de Kobell. Par sa grande teneur en magnésie, il se rapproche assez des micas du Vésuve et de Sala, qui ont été analysés par MM. Bromeïs et Svanberg (i), mais il doit être considéré comme une variété du mica désigné par M. Breithaupt sous le nom de Phlogopite. MM. Silliman Jr. et Pana (2) ont constaté que ce mica , qui jusqu'à présent n'avait été trouvé

licium, et que la perte au feu consiste entièrement en eau.

En calcinant d'autres échantillons du même

mica , lesquels étaient verdâtres ou rougeâtres, la perte a toujours été supérieure à celle du mica analysé, et la perte la plus grande que j'aie obtenue

a été de... 2,51. Dans ce dernier cas, il y avait

cependant mélange d'une petite quantité de carbonate de chaux provenant de la gangue. Ce mica se distingue de tous ceux qui ont été analysés jusqu'ici par sa grande teneur en magnésie, qui est même égale à celle d'une chlorite: c'est sans doute à sa richesse en magnésie qu'il doit d'avoir un éclat gras, d'être un peu doux au toucher, et de se laisser attaquer facilement par les acides.

Ce mica étant riche en magnésie et à deux axes, on voit en outre qu'on ne saurait admettre que les micas à base de magnésie sont à un axe.

Il contient, du reste, de la potasse, comme cela a lieu pour tous les micas à base de magnésie, et j'y ai constaté la présence de la soude : il n'est d'ailleurs pas moins riche en alcalis que les micas à base de potasse.

Il est plus pauvre en oxyde de fer qu'aucun mica à base de magnésie, et cet oxyde est rem. placé par de la magnésie. La chaux est toujours rare et en petite quantité dans le mica :- d'après le mode de gisement de ce-

lui qui vient d'être analysé, il n'est pas étonnant qu'il en contienne, et, comme je l'ai fait observer précédemment cette chaux ne saurait provenir d'un mélange de carbonate.

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qu'en Amérique, est caractérisé par des axes faisant entre eux un angle compris entre 7° et 18°, et qui,

le plus ordinairement, est de 13° à 16°. Le phlogopite du comté de Jefferson (New-York), ainsi que le phlogopi te jaune brunâtre argenté du comté Saint-Laurent (New-York), ont été analysés par MM. Meitzendorff et Craw (2), qui ont obtenu à peu près les mêmes résultats que pour le mica du Saint-Philippe.

Le mica du Saint-Philippe contenant trèspeu d'oxyde de fer, et l'une de ses bases, la magnésie, y étant très-prédominante, il était naturel de croire qu'il se laisserait représenter par une formule simple : Il est facile de voir, en effet, que les proportions d'oxygène de É, R, Si sont entre elles.: 3

4, ce qui conduit pour ce mica,

et pour le phlogopite en général, à la formule 3R3 Si +

Si.

On trouve également, dans le calcaire du SaintRammelsberg. Handwôrterbuch, p. 263, et 1" Supplément, p. 61. Silliman. American Journal, nov. .185o, p. 55 et 383.

Pyrosklérite.